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Results for : Catalogue 2021
Ubermorgen, Nye Thompson
Uninvited
Film expérimental | mp4 | couleur | 13:17 | Autriche | 2020
Le premier film d'horreur au monde pour et par les machines. Un organisme de réseau émergent scanne et respire le monde pour la première fois à travers des millions de caméras de vidéosurveillance détournées de manière virale. Zoom. Améliorer. Rekonnaître. Peur. Rien n'a de sens. Les données n’ont pas que ça à fich(i)er. L'apprentissage automatique de rien. Hallucinogène et verrouillé, vulnérable et oscillant entre instabilité, luxure et agression, le monstre s'efforce de définir sa propre existence et son organisme décentralisé. Naissance d'une nation et auto-requiem. Et vous êtes "Uninvited".
L'artiste Nye Thompson (Royaume-Uni) est connue pour ses architectures logicielles expérimentales, qui explorent les dynamiques de pouvoir intégrées au réseau, ainsi que les visions machiniques du monde. En 2016, sa première exposition solo a été décrite par C4 News comme "trop choquante pour être diffusée", devenant un clickbait mondial et déclenchant des protestations gouvernementales à l’international. Depuis, elle a exposé dans divers endroits, notamment à la Tate Modern, Londres (Royaume-Uni); au Barbican, Londres (Royaume-Uni); au Victoria and Albert Museum, Londres (Royaume-Uni); au ZKM – Zentrum für Kunst und Medien Karlsruhe (Allemagne); et à Ars Electronica, Linz (Autriche). Son travail a été présenté sur la BBC, C4 et CNN, ainsi que dans le Guardian et Wired. Elle a été surnommée "le nouveau Big Brother" (Vogue) et "un Jacques Cousteau contemporain" (Bob & Roberta Smith). UBERMORGEN (Autriche/Suisse/USA) est un duo d'artistes fondé en 1995. L'actionniste autiste lizvlx et le visionnaire pragmatique Hans Bernhard sont des pionniers du net.art et des media hackers largement reconnus pour leurs recherches très risquées sur les données et la matière, l'art conceptuel, et les expériences sociales polarisantes. CNN les a appelés "gens d'affaires autrichiens anti-conformistes" pendant leur projet en ligne Vote-Auction. Ils ont touché un public de 500 millions de personnes à l’international, tout en défiant le FBI, la CIA et la NSA pendant l'élection présidentielle américaine. En 2005, ils ont lancé leur trilogie "EKMRZ", une série de piratages conceptuels – "Google Will Eat Itself", "Amazon Noir" et "The Sound of eBay". UBERMORGEN contrôle 175 domaines.
Andres Felipe Uribe Cardenas
mother's day
Vidéo | mp4 | couleur | 2:49 | Colombie | 2020
Les tactiques de communication du gouvernement colombien, dans le contexte d'un conflit armé chronique, ont étendu l'idéologie du mansplaining aux réseaux sociaux, jusqu’au niveau des médias de masse contemporains. Trouvée en 2018, ce ready-made vidéo montre la rhétorique du discours patriarcal de la guerre dite de "basse intensité". Ici, l'armée célèbre la fête des mères en mettant en scène des soldats, pour faire des déclarations affectives fanatiques sur le rôle des femmes dans la société, employant une langue héroïque religieuse, symptomatique d'un régime fasciste. Cette production cinématographique cite directement le style spectaculaire des films d'action américains, incarné par les militaires eux-mêmes. L'Armée nationale colombienne est le plus grand groupe armé (et le seul légal) du pays. Depuis près de deux décennies, l'armée fait l'objet d'une enquête pour avoir commis des crimes contre l'humanité. Les révélations journalistiques de 2008, selon lesquelles les forces de sécurité avaient exécuté de manière extrajudiciaire des dizaines de jeunes hommes de Soacha, un quartier pauvre proche de Bogotá, la capitale, ont contraint le gouvernement à tout nier dans un premier temps, puis à finalement reconnaître que l'armée pourrait être responsable. Mis à part le titre, les sous-titres de traduction et l'avertissement, ni le son ni la vidéo n'ont été modifiés.
Andrés Felipe Uribe Cárdenas est né à Bogotá (Colombie) en 1982. Il vit et étudie à Berlin (Allemagne). Il a obtenu un Diplôme en Sculpture en tant que Meisterschüler à la KHB – Kunst Hochschule Berlin (Allemagne). Il détient également une Licence en beaux-arts à la UJTL – Universidad de Bogotá Jorge Tadeo Lozano (Colombie). Son travail porte sur le conceptualisme borderline, la poésie, le povera multimedia et le situationnisme. Au cours de sa carrière, il a délibérément éteint plus de cent écrans de télévision dans l'espace public partout dans le monde. Son travail a été présenté dans diverses expositions individuelles, notamment à Bogotá (Colombie), à Cali (Colombie), à Los Angeles (USA) et dans le métro de Berlin (Allemagne). Il a reçu la Bourse DAAD Masters Studium en 2019, la bourse d'édition IDARTES 2018, la bourse de création du ministère de la Culture (Colombie) en 2016, et la bourse Intensivsprachkurs du Goethe Institut 2012. Il a également présenté ses œuvres dans des expositions collectives en Colombie, au Mexique, en Argentine, aux États-Unis, au Portugal, en France, en Norvège et en Allemagne.
Sarnt Utamachote
I Am Not Your Mother
Installation vidéo | mov | couleur | 15:0 | Thaïlande, Allemagne | 2020
"[...] lorsque le colonisateur la déshabille, la nudité de l'indigène le regarde en retour, à la fois comme l'image souillée qu’il a créée, et comme l’œil indifférent qui dit: "il n'y avait rien - aucun secret - à dévoiler sous mes vêtements. Ce secret est ton fantasme" (Rey Chow, Writing Diaspora: Tactics of Intervention in Contemporary Cultural Studies, Bloomington, Indiana University Press, 1993). Le regard du touriste crée non seulement un objet mais sous-entend également les désirs et les aspirations du sujet qui regarde et attrape. Les voyages des occidentaux à la recherche d’eux-mêmes deviennent une quête d'un récit alternatif, où le nouvel "Orient" est censé fournir la réponse à la question des origines perdues ainsi qu’un abri contre les problèmes. Beaucoup attendent des personnes non occidentales qu'elles soient passives et modestes, disponibles pour prendre soin d’eux et leur offrir un sentiment d'appartenance. Avec pour toile de fond les structures néocoloniales telles que l'extractivisme mondial, le backpacking et les entreprises internationales, je souhaite que cette vidéo rappelle aux spectateurs qu'ils participent possiblement à l'une ou l'autre de ces structures, et qu'elle leur fasse comprendre le caractère troublant de ces relations: comme s'ils étaient orphelins et devaient être adoptés par des "entités maternelles" indigènes.
Sarnt UTAMACHOTE est né en 1992, en Thaïlande et ses pronoms sont he/they (il/iel). Il est cinéaste et curateur queer. Il a étudié le design industriel (licence) à l'université Chulalongkorn, Bangkok (Thaïlande), et la cinématographie (licence) à la Freie Universität de Berlin (Allemagne). Il a co-fondé le collectif "un.thai.tled" (composé d’artistes critiques membres de la diaspora thaïlandaise et allemande), au sein duquel il organise des expositions culturelles critiques telles que "Beyond the kitchen : Stories from the Thai Park" (2020) ainsi que des projections de films "un.thai.tled Film Festival Berlin" (2019 - annuel). Il fait partie des participants sélectionnés pour le Young Curator Workshop de la 11e Berlin Biennale for Contemporary Art (Allemagne) en 2020. Dans son métier lié au film (en tant que producteur, réalisateur et monteur) il approfondit son emploi du cinéma comme moyen d'engagement social et imaginaire au-delà des réalités sociales conditionnelles. Son installation vidéo "I Am Not Your Mother" a été commissionnée et exposée au Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas), et a été nominée pour le R.D. Pestonji Award du meilleur film court au Thai Short Film and Video Festival, Bangkok (Thaïlande) [2020]. Il est le lauréat 2020 du Queer Short Film Fund, octroyé par le Xposed Queer Film Festival Berlin (Allemagne).
Michiel Van Bakel
P-9830
Film expérimental | 4k | couleur et n&b | 5:10 | Pays-Bas | 2020
Les paysages naturel et technologique du port de Rotterdam se côtoient de façon récurrente. Ce phénomène est capturé par l'œil de verre d'une caméra. Un œil un peu plus littéral que d'habitude dans cette analogie: la lentille de l’objectif est creuse, soufflée à la main et ne fonctionne que lorsqu'elle est remplie d'eau. L'eau contenue dans la lentille est extraite du canal et de la mer sur les lieux du tournage. Les petites impuretés de l'eau sont donc filmées indirectement, sous la forme de particules qui flottent à travers la lentille, comme les filaments que chacun voit parfois flotter devant ses yeux. Le paysage côtier néerlandais est filmé à travers l'eau provenant du paysage qui se trouve devant nous. La technique de prise de vue employée est aussi hybride que le sujet lui-même. La caméra est un modèle numérique bricolé, qui utilise un vieux scanner à plat comme plaque photosensible. Cela produit des déformations spatio-temporelles inattendues, par exemple sur les pales des éoliennes. Il ne s'agit pas de filtres ajoutés, mais de déformations qui ont lieu à l'intérieur de la caméra. Le temps s’avère d'autant plus élastique. En outre, le filme joue avec l'image photographique du monde matériel et de ses éléments classiques: l'eau, la terre, l'air et le feu. Malgré la crise du Covid, qui sévit au moment du tournage, le port apparaît comme une immense entité vivante, un robot ou un Léviathan avec sa propre pulsation de vie.
Michiel van Bakel est né en 1966 à Deurne (Pays-Bas). Il a étudié l'astronomie à l’Université de Leiden (Pays-Bas) et la psychologie à l’Université de Nimègue (Pays-Bas) pendant plusieurs années, avant de s’orienter vers l'art visuel autonome, à la Art Academy Psychopolis, La Haye (Pays-Bas), et à la Art Academy H.K.A Arnhem (Pays-Bas). Michiel van Bakel s'exprime à travers des films et vidéos, des sculptures, et des installations. Son travail se concentre sur les gens et leur environnement, ce qui crée souvent une réalité poétique. Il transmet sa fascination pour la tension entre l'homme et la technologie, la perception du temps dans notre délicat écosystème, créé par l'être humain. "Quand je regarde autour de moi, je vois beaucoup de technologies qui visent à réduire la réalité à ce qui est prévisible, en la catégorisant et en l'automatisant. Je veux utiliser la technologie pour susciter l'émerveillement et transcender réalité et prévisibilité. J'aime visualiser des choses qui étaient auparavant invisibles et, en ce sens, enrichir mon expérience de la réalité. C'est ce qui m'incite à utiliser des techniques expérimentales de vidéo et d'animation. Je considère les dispositifs tels que les caméras, les scanners et les algorithmes de traitement d'images comme une extension de mes sens. Avec eux, je manipule des images qui sont pour moi des sortes d’ancrages dans le temps, mais aussi des images de mon environnement urbain: ma 'condition urbaine'." Les thèmes récurrents de son travail sont l’examen de la perception humaine, l'expérience du temps, la désorientation et l'instabilité.
Jeroen Van Der Stock
Hagibis
Doc. expérimental | mov | couleur et n&b | 10:0 | Belgique, Japon | 2020
"Hagibis" propose une impression abstraite de la vie dans des conditions météorologiques extrêmes, dans le contexte d’un changement climatique rapide. Les images ont été tournées alors que le typhon le plus puissant depuis plus de 60 ans passait au-dessus du Japon.
Jeroen Van der Stock (né en 1979) est réalisateur. D'origine belge, il a obtenu un Master en arts audiovisuels à la Luca School of Arts de Bruxelles. Dans son travail, il explore souvent les idées de rejet, de dysfonctionnement et d'abandon. Ses œuvres vidéo ont été projetées lors de festivals de cinéma tels que ceux de Rotterdam (Pays-Bas) et d’Oberhausen (Allemagne), les RIDM - Rencontres internationales du documentaire de Montréal (Canada), les Rencontres Internationales Paris/Berlin, CPH:DOX à Copenhague (Danemark) et le festival de Jeonju (Corée du Sud). Son film court "Night Horse" a remporté le Grand Prix du Image Forum Festival (Japon), et a été nommé pour le prix Found Footage au Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas) en 2019. Jeroen Van der Stock vit et travaille actuellement à Kanagawa, au Japon.
Wendelien Van Oldenborgh
Two Stones
Doc. expérimental | hdv | couleur | 61:15 | Pays-Bas, Allemagne | 2020
"Two Stones" explore les trajectoires et les idéaux de Lotte Stam-Beese, architecte allemande formée au Bauhaus, et de Hermina Huiswoud, militante et écrivaine antillaise, à travers des dialogues et des apparitions de protagonistes contemporains. Elles ont toutes deux travaillé en Union soviétique au début des années 30, et ont été actives aux Pays-Bas après la Seconde Guerre mondiale. "Two Stones" a été tourné dans le quartier constructiviste de KhTZ, bâti dans les années 30 à Kharkiv, en Ukraine, le premier grand projet de logement sur lequel Lotte Stam-Beese a travaillé, ainsi que dans le célèbre quartier Pendrecht, datant des années 50, conçu par Lotte Stam-Beese à l'époque où elle était la principale architecte/urbaniste de Rotterdam. Dans les années 70, Hermina Huiswoud s'insurgeait contre la règlementation sur le logement à Rotterdam, qui empêchait les Néerlandais d'origine antillaise de s'installer dans un quartier de la ville si leur présence dépassait 5% de la population. Les résonances et dissonances entre les trajectoires distinctes des deux femmes, et leurs attentes par rapport à l'idéologie communiste, sont perçues à travers les pensées et les expériences des protagonistes, qui ont tous une relation personnelle ou professionnelle avec les questions abordées. "Two Stones" (2020) est le montage d’une même image avec deux bandes sonores jouées séquentiellement.
Wendelien van Oldenborgh développe des œuvres dans lesquelles le format cinématographique est utilisé comme méthodologie de production et comme langage de base pour diverses formes de présentation, en collaborant avec des participants dans différentes situations, pour coproduire le scénario. Avec ces œuvres, qui s'intéressent aux structures qui nous forment et nous entravent, elle a participé à plusieurs grandes biennales et à de plus petites expositions spécialisées. Parmi ses récentes expositions solo, citons: "tono lengua boca" au CA2M – Centro de Arte Dos de Mayo, Madrid (Espagne) [2019-20], et au Fabra i Coats, Barcelone (Espagne) [2020]; et "Cinema Olanda", au pavillon néerlandais à la 57e Biennale de Venise (Italie) [2017]. Elle a présenté son travail à de nombreuses reprises, notamment au Kunsthall Wien, Vienne (Autriche) [2020]; au Stedelijk Museum, Amsterdam (Pays-Bas) [2020]; à la Chicago Architecture Biennial (USA) [2019]; à bauhaus imaginista; à la HKW – Haus der Kulturen der Welt, Berlin (Allemagne); au Zentrum Paul Klee, Bern (Suisse) [2019]; et au SALT Istanbul (Turquie) [2020]. Wendelien Van Oldenborgh est membre de la KNAW - Société (néerlandaise) des arts, et a remporté le Prix d’Art Dr. A.H. Heineken (2014). En 2016, elle a publié une monographie, "Amateur", chez Sternberg Press, Berlin (Allemagne), chez If I Can't Dance, Amsterdam (Pays-Bas), et chez The Showroom, Londres (Royaume-Uni).
Petrus Van Staden, Malebogo, Tebogo
Heaven Reaches Down to Earth
Fiction | 4k | couleur | 10:0 | Afrique du sud | 2020
Lorsque Tau prend conscience de sa sexualité, une cascade de pensées et d'émotions se déclenche chez Tumelo - entre eux, rien ne sera plus jamais comme avant.
Tebogo Malebogo et Petrus van Staden forment un duo de réalisateurs originaires d'Afrique du Sud. Ils racontent des histoires sous diverses formes, afin d'explorer et de commenter la complexité et la diversité magnifiques du monde dans lequel nous vivons.
Lesia Vasylchenko
Zaraz
Fiction expérimentale | mov | couleur et n&b | 15:46 | Ukraine, Norvège | 2020
"ZaraZ" est un essai vidéo de science-fiction, expérimental, de la chronopolitique et de la philosophie. À l'ère post-communiste, après la chute du mur de Berlin et l'effondrement de l'Union soviétique, des discours à propos de la fin de l'Histoire ont émergé. Au lieu de la structure passé-présent-avenir, nous assistons à un glissement temporel vers le Maintenant, qui se coule continuellement dans le présent du futur. "ZaraZ" réfléchit aux conséquences de l'accélération et de l'aliénation dans les sociétés modernes. Y sont dépeints des sites d'architecture brutaliste, construits pour concrétiser dans les espaces publics la "promesse" d'un avenir meilleur, et des paysages urbains endommagés par l'industrialisation et la croissance économique. La nostalgie de l'avenir s'exprime dans la désintégration des formes architecturales des espaces publics et privés, et dans la possibilité que de multiples présents émergent de passés multiples. "ZaraZ" interroge les temporalités spéculatives de la ville et explore les relations entre le temps et l'architecture; entre le virtuel, le réel et le véritable; entre les modes actuels d'instrumentalisation de l'histoire et la mémoire. Dans un monde où il n’y a qu’une seule synchronicité temporelle urbaine, la question demeure: quels sont les Temps responsables de la création de futurs imaginés?
Lesia Vasylchenko est artiste. Née à Kiev (Ukraine), elle vit à Oslo (Norvège). Sa pratique s’étend de l'installation à l'image en mouvement et à la photographie. Elle est co-curatrice de la galerie d'art autogérée Podium, Oslo (Norvège) et fondatrice de STRUKTURA.Time, une initiative transdisciplinaire de recherche et de pratique en arts visuels, archéologie des médias, littérature et philosophie. Elle est diplômée en journalisme à la Taras Shevchenko National University de Kiev (Ukraine) et en arts plastiques à la Oslo National Academy of the Arts (Norvège). Ses œuvres ont été présentées, entre autres, au Haugar Art Museum, Tonsberg (Norvège); à la Tenthaus, Oslo (Norvège); au Transnational Queer Underground, Berlin (Allemagne); à la Wrong New Digital Art Biennale, São Paulo (Brésil) et au Korea Queer Film Festival, Séoul (Corée du Sud).
Mona Vatamanu, Florin Tudor
Omnia Communia Deserta
Doc. expérimental | mp4 | couleur | 29:0 | Roumanie | 2020
Le film explore, analyse, le thème de la modernité efficace, dont la dernière conséquence sera l'extinction; le discours d'Ovidiu Tichindeleanu a pour toile de fond, pour motif, le présent post-apocalyptique de la salle Omnia, qui prend ainsi le sens d'un avertissement: nous sommes à nouveau au bout d'un chemin, celui du culte de la production.
Mona Vatamanu est née en 1968, et Florin Tudor en 1974. Ils vivent et travaillent à Bucarest (Roumanie). Leur pratique consiste en une observation attentive et une prise en compte des éléments matériels de la réalité. Ils choisissent souvent ce qui est éphémère, petit, marginal, comme la poussière, la rouille, le feu, le duvet des graines d’un arbre, ou la terre. Leur travail avec ces matériaux peut se faire le point de départ d’un questionnement à propos des relations sociales, des changements technologiques et économiques, et des conflits politiques.
Vangjush Vellahu
A Tool of Resistance
Vidéo | hdv | couleur | 29:55 | Albanie, Allemagne | 2020
Cette installation vidéo à deux canaux est une introduction à ce qui se passe en Cisjordanie, entre les Palestiniens et l'armée israélienne. Cette installation vidéo est conçue pour raconter la réalité quotidienne des Palestiniens en général, à travers l’exemple précis de la ville d'Hébron et de sa résistance à l'armée israélienne. Pour développer ce récit, l'artiste s'est rendu dans la région, où il est entré en contact avec Human Rights Defenders, un groupe local qui utilise la caméra et les enregistrements vidéo comme outils de résistance pacifique. Cette installation vidéo contient principalement des séquences filmées par l'artiste, mais aussi d'autres documents d'archives, donnant un aperçu de l'histoire et de la réalité palestiniennes. Cette réalisation explore le rôle et la nature de la caméra et de la vidéo, en particulier en situations de conflit et d'oppression. Elle fait partie d’une série en cours intitulée "Fragments", que Vangjush Vellahu a réalisée depuis 2015 dans différents territoires affectés par de longues années de conflits gelés.
Vangjush Vellahu est né en 1987 à Pogradec (Albanie), et vit et travaille actuellement entre Tirana (Albanie) et Berlin (Allemagne). Dans son travail, il s'intéresse au voyage comme moyen de récolter et de raconter des histoires. Ses œuvres entremêlent les histoires urbaines d'entités qui, d'un point de vue idéologique et politique, restent en marge, inconnues. En 2018, il a publié son premier carnet de voyage, "Fragments I - Where stories cut across the land", qui a accompagné l’exposition vidéo solo portant le même titre. Ses œuvres ont été exposées, entre autres, au Times Art Center, Berlin (Allemagne); au Museu d'Història de Catalunya, Barcelone (Espagne); au Museum of Modern and Contemporary Art, Rijeka (Croatie); à la Škuc Gallery, Ljubljana (Slovénie); au Hamburger Bahnhof, Berlin (Allemagne); au State Museum of Contemporary Art, Thessalonique (Grèce); au MACA – Museum of Contemporary Art of Acri (Italie); à la National Gallery of Arts, Tirana (Albanie); au National History Museum, Tirana (Albanie) et à la Galerie nationale de Prague (République tchèque).
Bas Verbruggen
Environs
Film expérimental | 4k | couleur | 17:45 | Belgique | 2020
Dans un paysage désert où les animaux sont affectés par un grondement lointain, un personnage émerge. S'enfonçant plus profondément dans le monde sonore, les sons se mettent à vibrer, le temps perd lentement sa fonction, et une tempête se lève. Le personnage écoute attentivement, tandis qu'une tour sombre semble absorber ses souvenirs sonores.
Bas Verbruggen est né en 1997, à Anvers (Belgique). Il a commencé des études de cinéma à la KASK School of Art, Gand (Belgique), où il a obtenu son master en septembre 2020, avec le film "Environs". Il est fasciné par les formes absurdes dans le paysage quotidien (belge), se concentre sur l'expérience du son au cinéma, et réalise en général ses films seul et toujours dans la perspective d’une recherche audiovisuelle.
Matthieu Verdeil, Dominique POUPARDIN, Jérémie VAN QUYNH
Dans l’armure d’Abraham
Film expérimental | mov | couleur | 60:0 | France | 2020
Vêtu d’une lourde armure médiévale, Abraham traverse la Bretagne à pied, tel un Don Quichotte du XXIe siècle. Cheminant à travers champs et forêts, villes et villages, cet anachronique et farfelu chevalier suscite l’ébahissement de ceux qui croisent sa route. Il est accompagné dans son périple par le réalisateur, son Sancho Panza, devant et derrière la caméra. Ensemble, ils vagabondent, acceptent le gîte et le couvert qui leur sont offerts, ou bivouaquent sous les étoiles. Peu à peu, Abraham perd pied. Son armure devient sa Dulcinée. Absorbé par son œuvre, l’artiste s’efface finalement derrière le personnage qu’il a créé. Seul reste un chevalier errant menant une quête insensée.
Depuis 1997, Matthieu Verdeil travaille avec de nombreuses sociétés de production pour la télévision, la communication, les institutions et le web. Principalement en tant que chef-opérateur de prise de vue, mais également en réalisation et en montage. Son expérience est très diverse, allant de gros événements en direct, à des reportages réalisés seul en territoire inconnu, en passant par des magazines télé, des documentaires... Il a notamment réalisé des films commissionnés par le MuCEM – Musée des Civilisations de l’Europe et de la Mediterranée, Marseille (France); la Friche Belle de Mai, Marseille (France); le Centre National des Arts Plastiques, Paris (France); la KLAP - Maison pour la danse, Marseille (France); le Palais de Tokyo, Paris (France); le CIRVA - Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques, Marseille (France).
Michael Vienne
Peripherien
Fiction expérimentale | 4k | couleur | 9:0 | Autriche | 2020
Une étrange pandémie / Un écrivain de science-fiction en détresse / Une séquence hantée par des rêves lucides, de douces spéculations et des voix pourtant inaudibles dans l'air.
Michael Vienne est artiste visuel et réalisateur de films expérimentaux. Il habite à Vienne (Autriche). Son travail a été exposé et projeté à l'international.
Viet Vu
An Act Of Affection
Documentaire | mp4 | couleur | 16:0 | Viet nam, Portugal | 2020
En réalisant le portrait d'un homosexuel célibataire à Lisbonne, un cinéaste offre à son personnage un petit cadeau du fond du cœur. Ce film ne se contente pas de capturer de belles interactions entre deux individus par le biais d’une caméra à la première personne, c'est aussi un film sur l'acte de filmer.
Viet Vu (Quang Trung Pham) a été critique de cinéma avant de percer dans la réalisation avec son premier film court, "Ant-Man" [2018]. Ce film lui a valu le Purin Award for The Most Promising Filmmaker from South East Asia. Depuis, il a réalisé une série de courts métrages portant sur la mémoire, le temps et la décolonisation interne. Ses œuvres ont été présentées dans divers festivals de cinéma, notamment à Locarno (Suisse), à Rotterdam (Pays-Bas), à Tampere (Finlande), et à Singapour (Chine). Actuellement, Viet termine DOC NOMADS, un programme de Master en réalisation de films documentaires dans trois villes européennes: Lisbonne (Portugal), Budapest (Hongrie) et Bruxelles (Belgique).
Matthijs Vuijk, Straub Sammie
What do I see when I see me
Doc. expérimental | mp4 | couleur | 3:23 | Pays-Bas, Afrique du sud | 2020
Une jeune femme interagit avec son propre cyborg. Libéré de sa chair et de ses pensées dans le cyberespace, son corps numérique prolonge les mouvements et les expressions de son corps biologique. De cette manière, la jeune femme échappe aux conventions matérielles liées au corps féminin.
Sammie Straub est née en 1994, et a grandi à Amsterdam (Pays-Bas). Elle est artiste multidisciplinaire, et s'intéresse à la culture visuelle, à la philosophie et à la musique. Dans ses œuvres visuelles, ses performances et ses installations, elle recherche l'esthétique (de la mode) au milieu du chaos politique et des distractions de la société. Ses œuvres contiennent des éléments de critique sociale, de stylisme, de direction artistique, de musique et de design graphique. Dans ses œuvres musicales, elle a une préférence pour la musique électronique: breaks, wave, EBM et techno, dépassant les frontières des genres musicaux tout comme ses origines transcendent les frontières et les nations définies par la colonisation. Sammie Straub étudie actuellement la photographie à l'Académie Willem de Kooning de Rotterdam (Pays-Bas) et la philosophie à l'Université d'Amsterdam (Pays-Bas). Matthijs Vuijk est né en 1995 aux Pays-Bas. Il a étudié la photographie à la Royal Academy of the Arts, Gand (Belgique). Après avoir fait un stage auprès de la réalisatrice néerlandaise Lara Verheijden, Matthijs a déménagé à Johannesburg (Afrique du Sud). Il y a obtenu un Honours Degree en cinéma et télévision à la WITS - University of the Witwatersrand, Johannesburg (Afrique du Sud), et a participé à un projet de réalité virtuelle en collaboration avec la Filmuniversität Babelsberg, Berlin (Allemagne) et la WITS - University of the Witwatersrand, Johannesburg (Afrique du Sud). Matthijs Vuijk a fait le montage du nouveau film de Lara Verheijden, "Coco" (2020), a reçu un financement régional de la province de Zélande (Pays-Bas) pour son nouveau documentaire, et participe actuellement à différentes initiatives culturelles à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Amsterdam (Pays-Bas).
Beny Wagner
Coal Mine in the Canary
Doc. expérimental | mp4 | couleur | 18:34 | Allemagne, Royaume-Uni | 2020
Film-essai raconté à travers le corps, "Coal Mine in the Canary" explore le travail de John Scott Haldane, physiologiste de la fin du XIXe siècle, dont les expériences sur la respiration dans des conditions atmosphériques extrêmes l'ont amené à placer des canaris dans des mines de charbon, pour être les premiers indicateurs de la toxicité de l'air. Le film explore cette technique historique comme une forme de contrôle de l'environnement, qui façonnerait finalement les possibilités d'échange entre les organismes et leur environnement, déterminé comme une série de variables régulées. Avec le canari, Haldane a développé un nouveau paradigme: modifier un organisme représente une forme de contrôle environnemental car il n'y a pas de frontière entre l'organisme et l'environnement.
Beny Wagner est artiste, réalisateur, chercheur et écrivain. Travaillant les images en mouvement, le texte, l'installation et les conférences, il construit des récits non linéaires situés à l’intérieur des limites toujours changeantes du corps humain. Il a présenté son travail dans des festivals, des expositions et des conférences à l’international, notamment à la Berlinale, Berlin (Allemagne); au Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas); au Eye Film Museum, Amsterdam (Pays-Bas); à la Haus der Kulturen der Welt, Berlin (Allemagne); à la Media Art Biennale WRO, Wroclaw (Pologne); à la 5e et à la 6e Moscow Biennale for Young Art, Moscou (Russie); au Moscow International Experimental Film Festival, Moscou (Russie); à Plato Ostrava, Ostrava (République tchèque); à la Künstlerhaus Bremen, Brêmes (Allemagne); à la Kunsthalle Amsterdam (Pays-Bas); à Sonic Acts, Amsterdam (Pays-Bas); au Impakt Festival, Utrecht (Pays-Bas); à Berlin Atonal, Berlin (Allemagne); à la Biennale de Venise (Italie); et à White Columns, New York (USA). Son travail a été présenté dans Artforum, Spike Magazine Quarterly, Frieze Magazine, Kaleidoscope Press, Flash Art et Die Zeit. Ses écrits ont notamment été publiés dans Valiz et Sonic Acts Press.
Patrick Wallochny
attractions
Doc. expérimental | mov | couleur | 4:27 | Allemagne | 2020
Dans "attractions", le regard est centré sur les animaux. Toute activité humaine paraît étrange. Elle s'immisce dans le mode de vie, par ailleurs paisible, du Gori Park, remettant finalement en question la facilité avec laquelle les humains se considèrent constamment au-dessus de la nature.
Patrick Wallochny est né à Düsseldorf (Allemagne) en 1990. Il est cinéaste et artiste vidéo. Il travaille comme réalisateur, monteur et producteur, et vit à Berlin (Allemagne). Ses films courts, ainsi que ses installations audio et vidéo in situ, se positionnent entre le documentaire et la fiction, et tentent d'explorer de manière ludique les limites du médium. Ils sont en dialogue avec le cinéma, d'autres formes d'art et la culture pop. Le regard de Patrick Wallochny se pose aussi bien sur les lieux que sur les gens. Sur l'humour comme sur la mélancolie.
Phillip Warnell
Intimate Distances
Doc. expérimental | 4k | couleur | 61:0 | Royaume-Uni, USA | 2020
Au coin d'une rue du Queens, à New York, une femme âgée aux cheveux blancs fait du surplace, semblant attendre ou chercher quelque chose, puis commence à approcher les passants. Munie d'un micro, mais filmée depuis des toits éloignés – comme par une caméra de surveillance -, elle leur pose des questions philosophiques sur les moments clés de leur vie, suscitant parfois des réponses franches et révélatrices de la part de gens qui semblent avoir besoin de parler. On la voit également de près, au niveau de la rue, filmée par une caméra proche et tremblante. Et, par intermittence, on entend un homme anglais en voix off, qui lit le récit d'un séjour en prison. Que voyons-nous exactement? Une sorte de documentaire? Une fiction dépouillée de ses repères habituels? La femme est Martha Wollner, directrice de casting, mais le film n'indique jamais clairement quelle est sa mission, ce qu'elle espère apprendre, et quelle est sa relation avec l'orateur distant (qui est peut-être aussi l'observateur distant). Faisant écho à "The Conversation" de Coppola, ainsi qu'aux œuvres des réalisateurs expérimentaux britanniques John Smith et Chris Petit, collègues de Phillip Warnell, cette œuvre est énigmatique et insaisissable. Pourtant, comme le suggère le titre, ces moments où Wollner se connecte à l'intimité de parfaits inconnus font de ce film une incursion de guérilla dans l'expérience urbaine, séduisante et inattendue, pleine de compassion. (Jonathan Romney)
Phillip Warnell est artiste-réalisateur, écrivain et directeur du Visible Institute, un institut de recherche sur le cinéma et la photographie, à l'Université Kingston, Londres (Royaume-Uni). Il produit des œuvres cinématographiques et des textes, qui explorent diverses thématiques philosophiques et poétiques, ainsi que des notions relatives aux relations entre l'être humain et l'animal. Son plus récent film, "The Flying Proletarian" (2017), a été présenté en première au CPH:DOX, Copenhague (Danemark), en mars 2017. Dans ses recherches universitaires, Philip Warnell aborde une série de questions interconnectées sur "l'animalité-cinémalité-criminalité", faisant appel à des professionnels du cinéma et des chercheurs à propos des rôles à l'écran, et explorant la relation entre apparences, mesures et classification des rôles. Il travaille également sur des idées de scénario pour un long métrage, actuellement en cours de développement, qui étudie les notions d’erreurs d'observation et d’apparitions venant d'autres mondes. Il accède à des documents d'archives pour préparer et compléter ce projet. Son travail filmique a fait l'objet de nombreuses expositions, dont des projections récentes à l'ICA – Institute of Contemporary Art, Londres (Royaume-Uni); au KW Institute for Contemporary Art, Berlin (Allemagne); et au musée Tate Modern, Londres (Royaume-Uni); ainsi que dans des festivals de films aussi prestigieux que le Festival du film de Locarno (Suisse); le New York Film Festival (USA); et la Viennale, Vienne (Autriche). Il a également déjà exposé à la Moderna galerija, Ljubljana (Slovénie); à la Biennale de Sharjah (Émirats arabes unis); et à la Wellcome Collection, Londres (Royaume-Uni). Son film "Ming of Harlem: Twenty One Storeys in the Air" (2014) a remporté le Prix international Georges de Beauregard 2014 au FIDMarseille (France), ainsi que le prix Universities SIC 2015 à IndieLisboa, Lisbonne (Portugal).
Nico Joana Weber
Tropic Telecom
Vidéo expérimentale | 4k | couleur | 24:58 | Allemagne, France | 2020
"Tropic Telecom" reflète le Paris contemporain dans sa réalité hybride et post-coloniale. Ce film se développe à partir du Palais de la Porte Dorée, inauguré en 1931 à l'occasion de l'Exposition coloniale de Paris. Il s’agit du seul bâtiment de l'exposition qui ait été conservé après la fin de l'événement, situé dans le sud-est de la ville en bordure du Périphérique. Son style architectural se présente comme une synthèse de l'Art Déco, alors moderne, et d'éléments librement interprétés des styles architecturaux et des arts premiers. Un bassin à crocodiles se trouve dans l'aquarium du palais, encore accessible, qui servait à présenter les poissons des colonies tropicales. À mesure que le film avance, un alligator albinos, que le bassin accueille aujourd'hui, entame un voyage surréaliste. Il conduit le spectateur à travers les lieux de l'histoire coloniale et migratoire française, ainsi qu’à travers de grands ensembles brutalistes et post-modernes de la banlieue parisienne, construits à partir de 1970 et représentant l'utopie résidentielle d'un Paris postcolonial. Une structure d'images émerge, situant les processus de négociation esthétique, politique et sociale en cours dans un champ de communication polyphonique.
Nico Joana Weber est née en 1983 à Bonn (Allemagne). Elle vit et travaille à Ludwigshafen am Rhein (Allemagne). Elle a étudié les beaux-arts et l'histoire de l'art au Goldsmiths College de Londres (Royaume-Uni), et a terminé ses études de deuxième cycle en 2013, à la Kunsthochschule für Medien, Cologne (Allemagne). Au moyen de différents mediums, tels que la vidéo, l'installation, la photographie et le dessin, elle explore les caractéristiques esthétiques et politiques de l'architecture et du paysage, dans des contextes transculturels. Son travail est alimenté par la recherche incertaine de traces historiques, et de processus culturels de transformation et d'appropriation. Cette recherche n'arrive pas à des solutions simplistes, mais se concentre plutôt sur des zones d'ambivalence. Nico Joana Weber a reçu de nombreuses bourses et récompenses, notamment le prix Villa Romana, Florence (Italie) [2016], et le Bonn Art Award, Bonn (Allemagne) [2019]. Elle a participé à des expositions et festivals variés, notamment au Kunstmuseum, Bonn (Allemagne) [2020]; à la Kunstverein Kärnten, Klagenfurt (Autriche) [2019]; au Goethe Institute Bulgaria, Sofia (Bulgarie) [2019]; à la Artothek, Cologne (Allemagne) [2018]; à la Temporary Gallery, Cologne (Allemagne) [2017]; au Museum unter Tage, Bochum (Allemagne) [2017]; au Skulpturenmuseum Glaskasten Marl, Marl (Allemagne) [2017]; à la Villa Romana, Florence (Italie) [2016]; au Goethe Institute, Paris (France) [2016]; au Aesthetica Short Film Festival, York (Royaume-Uni) [2015]; et au International Short Film Festival Oberhausen (Allemagne) [2015].
Billy Woodberry, Ranaïvojaona Maéva
Zaho Zay
Fiction expérimentale | 4k | couleur | 98:0 | USA, Autriche | 2020
Une jeune femme travaille comme gardienne dans une prison désespérément surpeuplée à Madagascar. Elle passe son temps à rêver de son père, un meurtrier qui l'a abandonnée enfant, après avoir tué son propre frère. Dans son imagination, son père devient un tueur mythique, errant dans les campagnes et lançant des dés enchantés pour décider du sort de ses victimes. En secret, elle rêve du jour où il pourrait arriver parmi les prisonniers. Lorsqu'un nouveau détenu arrive en prétendant connaître son père, les fantasmes de la jeune femme commencent à tourner au cauchemar.
Maéva Ranaïvojaona est auteure, réalisatrice et productrice. Franco-malgache, elle vit et travaille à Paris (France) et Vienne (Autriche). Suite à l'obtention de diplômes à l'école des beaux-arts de Dijon (France) et de Bourges (France), elle travaille plusieurs années en tant qu'assistante auprès d'artistes comme Ernesto Neto au Brésil et Kristina Solomoukha à Paris (France), puis comme assistante réalisateur auprès de jeunes cinéastes en France et en Allemagne. Entre 2012 et 2016 elle écrit, produit et réalise deux films courts, qui seront sélectionnés dans des festivals tels que le Festival International du Film de Rotterdam (Pays-Bas) et le Short film Corner de Cannes (France). En 2016, Maéva Ranaivojaona remporte en tant que productrice le prix Air France du FIDLab, Marseille (France). En 2017, elle ouvre à Paris (France) la branche française de Subobscura Films avec le producteur et réalisateur Georg Tiller. En 2020, le long-métrage "Zaho Zay", co-produit et co-réalisé par Maéva Ranaïvojaona et Georg Tiller, gagne deux prix au FID Marseille (France), puis le prix MehrWert de la Viennale, Vienne (Autriche). Suite à des études non achevées de philosophie et de théâtre, Georg Tiller étudie le cinéma et la télévision avec Harun Farocki à la Akademie der bildenden Künste Wien, Vienne (Autriche), puis la réalisation et la mise en scène à la Filmakademie Wien, Vienne (Autriche), dans les cours de Michael Haneke et Christian Berger. Il étudie également la réalisation à la DFFB – Deutsche Film- und Fernsehakademie Berlin (Allemagne). Il a travaillé comme artiste et cinéaste indépendant, producteur de ses travaux et de ceux de ses amis, dans le cadre du collectif d'artistes Naivsuper. Il a travaillé comme associé à Mengamuk Films en Allemagne, et est actuellement directeur de la société de production Subobscura Films à Vienne (Autriche) et à Paris (France). Les films produits par Georg Tiller ont été sélectionnés dans des festivals de renommée mondiale, notamment à la Berlinale, Berlin (Allemagne); au Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas); et à la Viennale, Vienne (Autriche). Ses œuvres ont été exposées à la biennale de Sao Paulo (Brésil); au Centre Georges Pompidou, Paris (France); et à la Lulea Winter Bienal, Lulea (Suède).
Chi-yu Wu
Hominins
Vidéo | mov | couleur | 16:4 | Taiwan | 2019
La conception de cette œuvre repose en grande partie sur les peintures rupestres préhistoriques de Célèbes, ainsi que sur des fossiles et des vestiges non découverts, ou faisant encore l'objet de fouilles en Asie de l'Est, en Asie du Sud-Est, et dans d'autres régions du monde. La création de peintures rupestres marque l'avènement d'une créature intelligente découvrant des images pour une expérience immersive. Des espèces différentes peuvent développer des fonctions similaires, parce qu'elles se trouvent dans des environnements similaires - ce que nous appelons l'évolution convergente; des groupes ethniques différents sont également capables de développer les mêmes capacités cognitives dans des environnements similaires. Les peintures rupestres de la grotte de Leang-Leang, parmi les plus anciennes du monde, ont été témoins de l'apparition de la conscience, qui s'est produite à différents endroits au fil de l'histoire de l'humanité. Cela illustre l’existence d’une communauté entre les êtres humains, et la façon dont ils évoluent progressivement, pour partager davantage de similitudes.
Wu Chi-Yu, né en 1986, est artiste. Il vit à Taipei (Taïwan). Depuis longtemps, son travail cherche à rétablir les liens entre les êtres humains, les objets, les animaux et le monde en ruine laissé par le capitalisme technique. Sa pratique s'articule autour des images en mouvement, cherchant des récits contemporains dans une mémoire oubliée, à travers la reproduction de l'histoire orale et des mythes. Il collabore également à des projets d'installation, d'installation vidéo et de performance. Parmi les expositions auxquelles il a déjà participé, citons "The Ouroboros" à The Cube Project Space, Taipei (Taïwan), et au Casino Luxembourg (Luxembourg) [2019]; "Serious Games" au HOW Art Museum, Shanghai (Chine) [2019]; la 12e Biennale de Shanghai: Proregress, à la Power Station of Art, Shanghai (Chine) [2018]; "Trans-Justice" au MOCA – Museum on Contemporary Art, Taipei (Taïwan) [2018]; "Crush", au Para Site, Hong Kong (Chine) [2018]; la Biennale de Taipei, au Taipei Fine Arts Museum, Taipei (Taïwan) [2016]; "The 2nd CAFAM Future Exhibition", au CAFA – Central Academy of Fine Arts Art Museum, Pékin (Chine) [2015]. Ses films ont notamment été projetés au Short Film Program-Art Basel, Hong Kong (Chine) [2019]; au Beijing International Short Film Festival, Pékin (Chine) [2017]; au EXiS Festival, Séoul (Corée du Sud) [2017]; et au Arkipel Festival, Jakarta (Indonésie) [2016]. Il a présenté une exposition solo, "91 Square Meters of Time", au TKG+ Project, Taipei (Taïwan) [2017], et a été artiste en résidence à la Rijksakademie van beeldende kunsten, Amsterdam (Pays-Bas) [2014-2015].