Catalogue > Search
Results for : Catalogue 2021
Giorgiomaria Cornelio, Lucamatteo Rossi
Ubi Amor Ibi Oculus
Doc. expérimental | mp4 | couleur et n&b | 24:30 | Italie | 2020
"Ubi Amor Ibi Oculus" est le dernier chapitre de la "Trilogy of the wanderers", et une enquête sur les rapports entre la cécité, la foi et le cinéma. Comme l'a écrit Diderot: " Voilà la première fois que j’écris dans les ténèbres […] sans savoir si j’y forme des caractères. Partout où il n’y aura rien, lisez que je vous aime."
Giorgiomaria Cornelio est né en 1997, et Lucamatteo Rossi en 1996. Ils ont fondé l'atlas Navegasión en 2016. La même année, ils présentent le film "Every bush a god that burns" lors de la 52e édition du Festival international du film de Pesaro (Italie). Leur "Trilogy of the wanderers" (2016-2020) a été présentée dans de nombreux festivals et lieux de projection, notamment aux Rencontres internationales Paris/Berlin (France/Allemagne); au Marienbad Film Festival, Marienbad (République tchèque); au Asolo Film Festival, Asolo (Italie); à la Dublin Science Gallery (Irlande); et au Richmond Center for Visual Arts, Western Michigan University, Kalamazoo (USA). Ils ont été commissaires d'expositions, de livres et de théâtre. Ils ont également collaboré avec Franko B dans le cadre de la performance "Playtime", et de l'exposition collective "Young at heart, old on the skin", au Palazzo Lucarini, Trevi (Italie).
Daniel Santiago Cortés
84
Doc. expérimental | super8 | couleur | 13:22 | Colombie | 2020
Aujourd'hui, en Colombie, le dernier accord de paix vole en éclats, et la violence s'empare du pays. Deux films tournés en 1984, perdus depuis plus de trente ans, réapparaissent ensemble. "84" entraîne le spectateur entre fiction et documentaire à travers ces bobines maudites, dans un pays divisé, entre ville et campagne, condamné par un sombre présage de répétition et de mort.
Daniel Santiago Cortés est réalisateur et producteur de cinéma documentaire. Son travail porte sur l'expérimentation avec des archives filmiques portant sur des notions d'histoire et de mémoire en Colombie, et confrontant les vérités officielles à des récits cachés. Il a réalisé les courts métrages "Elan" (2014), "Memories" (2016) et "84" (2020), et a produit le long métrage documentaire "The reasons of the wolf" (2020). Son court métrage documentaire "Avalancha" (2021) et son premier long métrage, "Espejos Rotos" (2021) sont en post-production.
Hugo Crosthwaite
A Home For The Brave
Animation | mp4 | noir et blanc | 3:29 | Mexique | 2020
"A Home For The Brave" est un film court d'animation en stop-motion racontant l'histoire d'une famille de migrants mexicains qui traverse la frontière pour entrer aux États-Unis.
Hugo Crosthwaite est artiste visuel et est originaire de Tijuana, au Mexique. Diplômé de la San Diego State University (USA) en 1997, il détient une licence en arts appliqués. Il vit et travaille à San Diego, en Californie (USA), et à Rosarito (Mexique). En 2019, il a remporté la Outwin Boochever Portrait Competition de la National Portrait Gallery de la Smithsonian Institution, Washington D.C. (USA). Ses œuvres font partie des collections permanentes du Los Angeles County Museum of Art (USA); du Orange County Museum of Art, Newport Beach (USA); du Museum of Contemporary Art, San Diego (USA); du San Diego Museum of Art (USA); du MOLAA - Museum of Latin American Art, Long Beach (USA); du Boca Raton Museum of Art (USA); du National Museum of Mexican Art, Chicago (USA); de la Progressive Art Collection (USA) et de nombreuses collections privées dans le monde entier.
Alexandra Cuesta
Notes, Imprints (On Love): Part I
Film expérimental | 16mm | couleur | 19:0 | Equateur, USA | 2020
A foreign city, the filmmaker’s surroundings, daily life. An accumulation of experiential instances that describe inhabiting a post-industrial landscape, the end of a love story, and the politics of the private and the public. The camera, as a device for recording and recollection, goes beyond evoking the past to become a tool for the appearance and exorcism of specters. Shot over a span of three years (2015-2018) in Upstate New York, Chile, Japan, Los Angeles, the California Desert, Miami and Mexico City, this is the first film of a six part 16 mm series, that meditates on love and the act of making.
Alexandra Cuesta. Filmmaker living in Ecuador and the U.S. Her films combine experimental film traditions along with documentary practices, and investigate the reciprocity of the gaze in time based representation. Her work has screened in festivals such as the New York Film Festival, Cinema Du Réel, FIDMarseille, BFI London, Oberhausen, Courtisane, Viennale and also at the Anthology Film Archives, Image ForumTokyo, Solomon R. Guggenheim Museum, MOCA, Palacio de Bellas Artes, among others.
Emanuele Dainotti
Prossimo
Vidéo expérimentale | mp4 | noir et blanc | 4:20 | Italie, Belgique | 2020
Mai 2020, Limbourg (Belgique). Une famille de paysans vaccine ses animaux.
Emanuele Dainotti est né en 1987 à Milan (Italie). Il vit et travaille à Anvers (Belgique). Il artiste et réalisateur. Ses expositions récentes incluent: le Museum of the Moving Image, New York (USA); le Musée du Louvre, Paris (France); le Reykjavík International Film Festival (Islande); les Rencontres Internationales Paris/Berlin (France/Allemagne); le Museu de Arte Moderna do Rio de Janeiro (Brésil); le CGAI – Centro Galego de Artes da Imaxe, La Corogne (Espagne); le Hudson Valley MOCA, Peekskill (USA); le Museu Nacional de Arte Contemporânea, Lisbonne (Portugal); le Festival Miden, Kalamata (Grèce); et le FIVAC – Festival Internacional de Videoarte de Camagüey (Cuba). En 2018, il a remporté la International Competition for the Intermedia Artwork, organisée par l'Académie des beaux-arts de Cracovie (Pologne), la Faculty of Intermedia, Cracovie (Pologne), et la Foundation for Development of Intermedia Artwork. En 2019, un jury présidé par Anish Kapoor et Anda Rottenberg lui a décerné le Now You See Me Award, au Musée du Louvre, Paris (France). En 2020, il a fait partie des artistes de Loops Expanded, un réseau international consacré à l'exposition et à la recherche sur le concept et la forme "en boucle".
Jérémie Danon
Plein Air
Doc. expérimental | hdv | couleur | 26:30 | France | 2020
Au milieu d'espaces extraits de jeux vidéo, des personnes en réinsertion témoignent. Face caméra, ils évoquent leurs espoirs, leurs doutes et leurs difficultés depuis leur sortie du milieu carcéral.
Jérémie Danon vit et travaille à Paris. Il est étudiant à l'école des beaux-arts de Paris. Son travail a été présenté dans le cadre d'expositions collective et de festivals, notamment au BBB Centre d’art contemporain, Toulouse (France); à la Galerie Bridaine, Paris (France); au Centquatre, Paris (France); à la Fondation Ricard, Paris (France); au FIPADOC – Festival international de programmes audiovisuels documentaires, Biarritz (France), et à la Galerie Jeune Création à Romainville (France).
Sébastien De Buyl
Spectre
Film expérimental | hdcam | couleur | 2:45 | Belgique, USA | 2020
Un esprit communique avec une lumière mystérieuse.
Sébastien De Buyl est né le 23 février 1987 à Houston, Texas. À 18 ans, il reçoit un appareil photo et gagne un concours de photographie la même année. Il suit une formation artistique à la UCCA – University College for the Creative Arts Maidstone (Royaume-Uni), où il pratique la peinture. En 2012, il réalise "Lone Wolf", un long-métrage tourné en guérilla (Belgique, France, Espace) librement adapté du roman de Jim Harrison "Un bon jour pour mourir". En 2015, il co-écrit le long-métrage, "The Life List" avec Louise Dubois pour Belga Films. En 2016, il réalise "Tournures", film court sur la thématique de l'inégalité homme-femme. Le film connait une belle vie en festivals. En 2017, il réalise "Ya me voy", long-métrage documentaire, portrait croisé d'un petit village de pêcheurs dans le golfe du Mexique. Le film est projeté au FIFF – Festival international du film francophone de Namure (Belgique) en 2017. Sébastien De Buyl est actuellement en post-production du film "Usures", en pré-production d’un film court de fiction, "Démon", et en développement de d’un film documentaire au Venezuela.
Manuela De Laborde
EN LA ERA
Doc. expérimental | 16mm | couleur et n&b | 18:50 | Mexique | 2019
"En La Era" est une œuvre abstraite qui documente le déroulement du workshop Béton Expérimental (Experimental Concrete Workshop) de Las Pozas, à Xilitla. Diptyque du style de documentation subjectif de Manuela, le film utilise la couleur et le noir et blanc pour créer deux expressions distinctes, oniriques et fragmentées d'un même événement: un groupe d'étrangers immergés dans la jungle parmi les constructions surréalistes d'Edward James et créant leurs propres œuvres sculpturales. Le spectateur est plongé dans tout ce que ce cadre étonnant implique -les habitants, la nature, la préparation des repas... "En La Era" est fermement ancré dans le sensoriel, à travers la bande son de Camila Fuchs qui mêle les partions musicales à des enregistrements de terrain recueillis hors-champ lors du workshop.
Manuela de Laborde est originaire de Mexico. Elle est artiste et cinéaste. Sa pratique, en abstrayant les concepts de leurs propriétés concrètes, cherche à créer des espaces [virtuels] et à [régénérer] l'image. Inspirée par la simplicité de l'expression, l'économie du détail, le lieu de l’exposition, sa pratique est une méditation sur la présence physique. Son travail est visiblement porteur de revendications esthétiques et de plaisir, tout en étant performatif dans sa présentation et conceptuel dans son objectif. En 2012, elle a présenté son exposition solo, "Maquettes", aux Generator Projects, Dundee (Royaume-Uni). En 2013, elle a projeté "Sun" au MexFest de Londres accompagnée de la musique live de Camila Fuchs. Ses films courts "Viveros", "The exponential Nature of Images" et "Le Visible et L'Invisible" ont été présentés au Festival Antimatter, au Festival international du film documentaire de Jihlava (République Tchèque) et au Milwaukee Underground Film Festival (USA). Son film de thèse, "As Without So Within", a été projeté entre autres au TIFF - Festival international du film de Toronto (Canada), au festival WNDX de Winnipeg (Canada) [meilleur film court international], au Festival 25FPS de Zagreb (Croatie) [Grand Prix], au FICM - Festival international du film de Morelia (Mexique), au Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas), au New Directors du MoMA et du FSLC (USA), et à VideoBrasil (Brésil). Elle est actuellement cinéastes "en résidence" du Festival du film d'Oberhausen – Conditional Cinema (Allemagne), où elle termine son film "Ficciones". En octobre dernier, Manuela a participé à une résidence d'artiste au LIFT - Liaison of Independent Filmmakers in Toronto (Canada).
Arthur Debert
Midnight movie
Animation | mov | couleur | 4:18 | France, Allemagne | 2018
De courtes séquences d’animation reprennent, dans les grandes lignes, les formes, les mouvements et les bandes sonores des jingles utilisés par les compagnies de production internationales. Ces spots épurés s’enchaînent à l’infini, et amorcent un film qui ne commencera jamais. Par accumulation, ces logos débarrassés de leur nom, composent un film qui évoque les grandes et petites histoires du cinéma. "Midnight movie" évoque la marchandisation de ces films, produits et diffusés en masse tout en renvoyant au "Cinéma de minuit" (1976-2018), une émission de télévision française consacrée au cinéma. En suggérant ces marques déposées qui nous sont familières, "Midnight movie" souligne que ces courtes séquences constituent déjà des récits complexes; des court-métrages pensés et réalisés par des cinéastes. En déplaçant l’attention sur ces jingles, "Midnight movie" tente de questionner ce que l’on ne voit plus, et qui pourtant fait partie intégrante de la production de films, et nous interroge sur la notion d’auteur avec un clin d’œil à la figure de "l’homme-orchestre".
Arthur Debert, né en 1990 à Paris (France), vit et travaille à Paris (France) et à Berlin (Allemagne). Il a grandi dans le Nord-Est de la France. Sa passion pour l’animation le dirige vers des études de cinéma puis vers des écoles d’art. Il travaille pour des institutions et assiste de nombreux artistes, avant de passer un an à Shanghai (Chine), où il réalise un post-diplôme "École Offshore" de l’ENSAD – École Supérieure d’Art et de Design de Nancy (France), post-diplôme dont le programme se focalise sur l’influence de la globalisation sur les écosystèmes artistiques, et la compatibilité entre les pratiques de l’art et la société. En 2016, il s’installe à Berlin (Allemagne) où il développe des projets dans le domaine de la vidéo et des nouveaux médias. Dans sa pratique artistique, Arthur Debert valorise les formats collectifs et les principes d'échange direct. Au cœur des projets qu'il initie, se trouve la question de la transmission et de la survie des connaissances, à la fois subjectives, anecdotiques et mémorables au travers d’installations, de vidéos et d’éditions.
Michelle Deignan
Idiots
Animation | mov | noir et blanc | 2:7 | Irlande, Royaume-Uni | 2020
"Idiots" combine mots et rythmes en une symphonie apoplectique. La langue est crue et hachée, bégayant diatribes, cris, et hurlements sur l'écran. Ce film est en colère à votre place.
Michelle Deignan crée des images en mouvement, des photographies et des œuvres imprimées pour des expositions en galerie, pour le cinéma et pour d'autres contextes de projection. Par les images en mouvement, elle crée des récits factuels et fictifs, qui présentent des expériences et interprétations alternatives de l'identité et de la place de chacun. Ces films mettent souvent en scène les triomphes et les échecs de protagonistes qui luttent pour être vus, pour qu’on se souvienne d’eux, ou pour être entendus, alors qu'ils se battent pour leur autonomie. Son travail d'images en mouvement est distribué par LUX, Londres (Royaume-Uni). Elle fait partie d'un groupe international de femmes artistes qui produisent collectivement "The Crown Letter", un projet artistique participatif en ligne, qui a débuté en avril 2020.
Anita Delaney, -
Well
Vidéo expérimentale | mp4 | couleur | 1:28 | Irlande, Royaume-Uni | 2020
"Well" (2020) un plaidoyer pour les relations familières. À la fois solitaire et intime, il se compose de courts plans de moments ordinaires de la vie à la maison. C’est une inspiration rapide, une expiration rapide. Ce sont des doigts croisés en espérant que tout ira bien.
Anita Delaney est d’origine irlandaise, mais vit et travaille à Londres. Elle est artiste. Parmi ses récentes projections et expositions figurent "Very Thirsty" à la Borzoi Tower, Chicago (USA) [février 2020]; "6 x 6 Project" au Set, Londres (Royaume-Uni) [septembre 2019] et "Sick Monday" au Horse Hospital, Londres (Royaume-Uni) [juillet 2019].
Alexis Destoop
Northern Drift
Doc. expérimental | 4k | couleur | 56:30 | Belgique | 2020
"Northern Drift" se déroule dans la région sauvage, peu peuplée mais habitée, de la frontière entre la Norvège et la Russie, dans le Grand Nord de l’Europe, où vit le peuple autochtone Sami. La région est devenue un site de développement industriel à la fin du XIXe siècle. Il s'agit non seulement d'une région dont le paysage porte encore les traces visibles des conflits du siècle dernier, mais aussi d'une région clé dans l'expansion actuelle vers le Nord, alimentée par l’hypothèse que les changements climatiques feront du Nord un véritable gisement économique inexploité. Fruit d'une recherche de longue durée menée dans l'ombre des protocoles et restrictions entourant la frontière politique, "Northern Drift" prend la forme d'une enquête dont l'objet n'est jamais tout à fait révélé. Réalisé à partir d'expériences personnelles, de témoignages recueillis et d'histoires locales, "Northern Drift" présente un voyage à travers la zone frontalière litigieuse qui sépare la Norvège et la Russie. Ce film, qui explore la persistance des imaginaire frontaliers, est à la fois un carnet de voyage, un document anthropologique et une œuvre de science-fiction rétro-futuriste, mêlant les éléments caractéristiques de ces genres dans une géographie ré-imaginée et une exploration poétique de cette zone labyrinthique, où passé et futur se confondent.
Le travail d'Alexis Destoop explore le fonctionnement de l'image et de la narration, l'expérience du temps, ainsi que les processus d'identification et de mémoire. Sa pratique couvre le champ élargi de la photographie et du cinéma, et est influencée par son expérience dans les arts vivants, ainsi que par ses études en histoire de l'art et en philosophie. Faisant référence aux représentations classiques de l’être humain, ses premières œuvres se concentrent sur la durée et la performativité. Ces dernières années, sa pratique in situ s'est concentrée sur des environnements en transition, où se mêlent écueils écologiques, aspirations économiques, tensions géopolitiques et histoires coloniales. Plutôt que de traiter le paysage comme un objet naturel sublime, il l'aborde comme une construction entièrement humaine - avec ses strates de significations et d’histoires. Ceci explique sa décision de s'intéresser aux zones litigieuses, où les processus et les intérêts mondiaux et locaux se heurtent et s'entremêlent, et où il devient possible de repenser les notions de centre et de périphérie, de soi et de l’autre. Mêlant réalité et fiction, histoire et spéculation, Alexis Destoop propose une cartographie fragmentée et subjective des états transitoires qui constituent notre époque.
Shwan Dler Qaradaki
The Golden Wish
Vidéo | mov | couleur | 5:29 | Norvège, Iraq | 2019
L'histoire de "The Golden Wish" est liée à la proposition du gouvernement de gauche danois d’autoriser la police à saisir les bijoux et les objets de valeur des demandeurs d'asile à leur arrivée dans le pays. Ces bijoux et objets de valeur serviraient à financer le logement et la nourriture des nouveaux arrivants. Dans le cadre de ce projet, je me suis rendu en Irak, et ai visité deux grands camps de réfugiés à l'extérieur de Sulaymaniya. Ces camps s'appellent Arbar et Barika, et sont situés à 29 km au sud-est de la ville de Sulaymaniya. Ils comptent 32 000 réfugiés au total. J'ai exploré leurs marchés locaux, et j'ai contacté des bijoutiers et particuliers dans la région. J'ai ensuite acheté leurs bijoux en or, les ai fondus et moulés pour en faire une installation textuelle, sous la forme de la phrase: "Everything will be ok" ("Tout ira bien").
Je suis artiste et travaille dans les domaines du dessin, de la peinture, de l'installation, de la vidéo, et du film. Dans plusieurs de mes œuvres, j'ai travaillé sur mes propres expériences en tant que réfugié kurde, ces expériences pouvant fournir des connaissances à propos de questions universelles liées à la situation d'un être humain en fuite. Originaire du Kurdistan irakien, j'ai suivi une formation artistique de cinq ans avant de fuir à cause des persécutions en 1997. Après une fuite difficile à travers 11 pays, je suis arrivé en Norvège en décembre 1999, et j'y ai terminé mes études d'art.
Tommaso Donati
Cligne-musette
Doc. expérimental | hdcam | couleur | 21:30 | Suisse | 2020
Jusqu'au début du XXe siècle en France, le jeu de cache-cache était appelé cligne-musette. Dans un paysage hivernal, le film suit cinq enfants et un jeune homme qui errent seuls entre les bâtiments du quartier populaire de Valibout, situé dans la ville de province de Plaisir. Leurs chemins ne se croiseront pas, mais semblent destinés à connaître le même sort, celui d'être abandonnés à eux-mêmes, de se cacher et de ne pas être retrouvés.
Tommaso Donati est né en 1988. Il vit et travaille à Lugano, en Suisse. Son travail combine une approche narrative avec le cinéma documentaire et s'articule autour du thème de la marginalité.
Doplgenger
SNIMAK PEJZAŽA BEZ PREDISTORIJE
Vidéo expérimentale | mov | couleur | 14:22 | Serbia | 2020
Une histoire visuelle qui évoque l'expérience de l'oubli, filmée dans le décor désolé d’une station thermale pour enfants de la période socialiste, dans la ville côtière de Krvavica, en Croatie. Le titre est emprunté à un poème du poète surréaliste et révolutionnaire yougoslave Oskar Davi?o. Ce poème est une tentative d'enregistrer les images intérieures qui restent, sans musique et sonorité. Le poète évoque des mots et des termes qu'il oublie parce qu’il souffre d'aphasie. "A Record of Landscape without Prehistory" s'appuie indirectement sur la poésie de Davi?o, en la reliant au futur perdu d'un site de la côte adriatique. Un récit épistolaire basé sur des documents - des cartes postales de vacances d'été – prend place dans ce lieu et est déployé au travers d’une boucle temporelle répétitive. Chaque répétition produit chaque fois une nouvelle soustraction dans le support de l'enregistrement; c'est l'oubli. Cet oubli n'est pas oublié mais souhaité, puisque le support lui-même enregistre (numérique), communique (magnétique) et expose (analogique) l'incapacité humaine à préserver les souvenirs et l'histoire.
Doplgenger est un duo d'artistes de Belgrade (Serbie), composé d'Isidora Ili? et de Boško Prostran. Doplgenger travaille comme artiste film/vidéo, chercheur, écrivain et curateur. Le travail du duo traite de la relation entre art et politique en explorant les régimes d’images en mouvement et leurs modes de réception. Les deux artistes s'appuient sur la tradition du film et de la vidéo expérimentale et, à travers certaines actions issues de ces traditions, interviennent sur des matériaux préexistants ou ont recourt aux formes de l’expanded cinema. Leur travail a été présenté à l’international, dans des institutions telles que le Museum Wiesbaden (Allemagne); le Kunstmuseum Bonn (Allemagne); le Centre Pompidou, Paris (France); le Stedelijk Museum Bureau Amsterdam (Pays-Bas); la Osage Gallery, Hong Kong (Chine); le Museum of contemporary art, Zagreb (Croatie) et le Museum of Contemporary Art Vojvodina, Novi Sad (Serbie). Les films de Doplgenger ont été projetés et sélectionnés dans des festivals de cinéma, notamment le Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas); le Seattle International Film Festival (USA); le Kassel Documentary Film and Video Festival (Allemagne); le Cairo Video Festival, Le Caire (Égypte) et le Festival des cinémas différents et expérimentaux de Paris (France). Doplgenger a participé à des symposiums et à des discussions, a organisé des projets éducatifs et des workshops, a présenté des conférences et a conçu et présenté des programmes de projections dans le monde entier. Le duo a édité la publication "Amateurs for Film" et travaille à la conservation et à la sélection pour le Alternative Film/Video Festival, Novi Beograd (Serbie).
George Drivas
Empirical Data 2.0
Fiction expérimentale | hdv | noir et blanc | 30:0 | Grèce | 2019
"Empirical Data 2.0" est basé sur l'expérience personnelle d’immigration en Grèce de David Malteze, un acteur d’origine géorgienne, et sur sa trajectoire depuis son entrée dans le pays jusqu'à ses débuts d'acteur. Sur une moitié de l'écran, le protagoniste, David Malteze, joue son propre rôle, lors de ses premiers pas professionnels il y a dix ans. La reconstitution de la vie réelle de l'acteur est opposée à un monologue qu’il tient sur l'autre moitié de l'écran.
George Drivas est né à Athènes (Grèce). En 2017, il a représenté la Grèce à la 57e Biennale de Venise (Italie). Ses œuvres ont fait l'objet de diverses expositions individuelles, notamment à l'AnnexM / Megaron, Athènes (Grèce) [2020]; au National Museum of Contemporary Art, Athènes (Grèce) [2018 et 2009]; et à La Galleria Nazionale, Rome (Italie) 2017]. Il a reçu un hommage au Lumen Quarterly Festival, Pékin (Chine) [2017-2018], et au Festival international du film d'Athènes (Grèce) [2014]. Ses œuvres ont également été présentées dans le cadre d’expositions collectives et de festivals, notamment "back forward rewind", au Media Art Lab, Moscou (Russie); "Imagined Communities", à la 21e Biennial of Contemporary Art_Videobrasil, São Paulo (Brésil) [2019-2020]; "Resilient Futures", au CACT – Contemporary Art Center of Thessaloniki, Thessalonique (Grèce) [2018]; "ANTIDORON - the EMST Collection", à la documenta 14, Kassel (Allemagne) [2017]; "As Rights Go By", au Q21 International, MuseumsQuartier Wien, Vienne (Autriche) [2016], et au Festival du nouveau cinéma, Montréal (Canada) [2015]; "future past - past future", à la Transmediale, Berlin (Allemagne) [2014]; "Art Projections", à la Thessaloniki Biennale of Contemporary Art, Thessalonique (Grèce) [2013]; "Hybrid Stories", au National Museum of Contemporary Art, Athènes (Grèce) [2013]; "Melancholy in Progress", au Hong-Gah Museum, Taipei (Taiwan) [2012], au FILE – Festival Internacional de Linguagem Eletrônica, Centro Cultural FIESP – Federação das Indústrias do Estado de São Paulo (Brazil) [2012], et au Center on Contemporary Art, Seattle (USA) [2012]; "Polyglossia", au Onassis Cultural Centre, Athènes (Grèce) [2011]; "Digital Wave", au Thessaloniki International Film Festival, Thessalonique (Grèce) [2009]; "Young Greek Artists - In Present Tense", au National Museum of Contemporary Art, Athènes (Grèce) [2008]; et "Media Art Forum", au XXVII Moscow International Film Festival, Moscou (Russie) [2006].
Dana Berman Duff
The House Is Empty
Film expérimental | 16mm | couleur et n&b | 10:7 | USA | 2020
A cockroach, a woman, a dramatic encounter in a closet—from the roach's point of view. This is the finale of the Catalogue film series. The piece was inspired by The Passion According to G.H. (1964) by Clarice Lispector, who was a Brazilian novelist of the 60's, a favorite of the French theorist Hélène Cixous. Lispector's novel, The Passion According to G.H., describes at its climax a moment of fellow-theorist and feminist Julia Kristeva's theory of abjection, where the inside crosses the boundary to the outside (the insides of the smashed roach ooze out) and cross another boundary when the woman puts the viscera into her mouth.
Dana Berman Duff’s artworks are included in museum collections, such as the Museum of Modern Art (NYC), the New Museum of Contemporary Art (NYC) and private collections. In 2019 her large multi-channel video installation titled "What Does She See When She Shuts Her Eyes" (in collaboration with Sabina Ott) was mounted at Aspect Ratio in Chicago and Alchemy Moving Image Festival in Scotland. Works in small format film and video have been screened in numerous festivals including the Toronto IFF, IFF Rotterdam, the Biennale de L’Image en Mouvement (Geneva), Edinburgh IFF, ExIS (Seoul), FIDMarseille, Antimatter Festival, Alchemy Film Festival (Scotland), Experiments in Cinema (Albuquerque), Rencontres (Paris/Berlin), Bideodromo (Bilbao), Dortmund/Cologne International Women’s Film Festival, SF Cinematheque, REDCAT (Los Angeles), FIDMarseille Film Festival 2020 (A POTENTIALITY awarded Alice Guy Special Mention), and many others. Duff was named a 2020-2021Cultural Trailblazer by the Los Angeles Department of Cultural Affairs, and a retrospective of her short films is scheduled in Los Angeles for spring 2021 at REDCAT in Los Angeles. She taught art and experimental film at several colleges and universities including NYU, Bennington, UCLA, Art Center Pasadena, and for many years at Otis College of Art and Design in Los Angeles.
Bryony Dunne
Killing the Messengers
Doc. expérimental | dcp | couleur | 11:0 | Irlande | 2020
"Killing the Messengers" établit un lien entre la mythologie de la Grèce antique et l'ornithologie moderne, en explorant la notion des oiseaux comme présages et comme indicateurs des changements climatiques, de la pollution et de la disparition des habitats. Nous observons d'abord le cosmos à travers un télescope, situé dans l'Observatoire national d'Athènes, avant de rejoindre une table de "baguage d'oiseaux" bourdonnante de l’activité des scientifiques et des bénévoles, sur l'île grecque d'Anticythère. Chaque printemps et chaque automne, l'équipe effectue des recherches sur cette île isolée, où des milliers d'oiseaux migrateurs en provenance d'Europe ou d'Afrique se reposent et se ravitaillent, avant de poursuivre leur voyage au-dessus de la Méditerranée. À l'instar des mántis ou "devins professionnels" de la Grèce antique, qui cherchaient des présages dans le vol des oiseaux, ces scientifiques cherchent, eux aussi, des messages.
Bryony Dunne est artiste visuelle et réalisatrice. D’origine irlandaise, elle vit et travaille entre Wicklow (Irlande) et Athènes (Grèce). S'appuyant sur sa formation en photographie documentaire et en anthropologie visuelle, elle explore les relations entre l'humanité et la nature, entre l'arbitraire de la représentation culturelle et les fantasmes de contrôle humain. Elle a exposé son travail dans divers lieux, notamment à BAHAR - le projet off-site à Istanbul (Turquie) de la 13e Biennale de Sharjah (Émirats arabes unis); à The Mosaic Rooms, Londres (Royaume-Uni); à la Gypsum Gallery, Le Caire (Égypte); à la Townhouse Gallery, Le Caire (Égypte); au Irish Film Institute, Dublin (Irlande); et au DEPO, Istanbul (Turquie). Ses films ont été présentés dans plusieurs festivals internationaux de cinéma et de vidéo, notamment au Thessaloniki Documentary Festival, Thessalonique (Grèce); au Aesthetica Short Film Festival, York (Royaume-Uni); et aux Rencontres Internationales Paris/Berlin (France/Allemagne). Un de ses récents projets de film, "Above the Law", a reçu le soutien de Screen Ireland, et a été présenté en première au Cork International Film Festival, Cork (Irlande). En 2020, elle a reçu un Film Project Award du Arts Council of Ireland, pour travailler sur son premier long métrage, intitulé "Pembe", et portant sur la mort du dernier mâle rhinocéros blanc du Nord. En 2021, elle a été sélectionnée pour participer à la Jan Van Eyck Academy, Maastricht (Pays-Bas).
Effi & Amir, Amir Borenstein
CHANCE
Documentaire | 0 | couleur | 75:0 | Belgique | 2020
Joué magnifiquement par eux-mêmes et sans scénario, "CHANCE" raconte la tentative nocturne de quatre jeunes soudanais, demandeurs d’asile, de rejoindre l’Angleterre depuis la Belgique. Filmé entièrement dans la remorque d’un camion, ce docu-fiction est une rencontre rare, privilégiée et profondément humaine avec quatre individus et avec une réalité trop souvent invisible.
Effi Weiss (née en Israël en 1971) et Amir Borenstein (né en Israël en 1969) sont un duo d’artistes-cinéastes qui travaillent ensemble depuis 1999. Leur travail croise différentes disciplines comme la vidéo, les installations et les projets participatifs. Leurs œuvres sont diffusées dans des musées, centres d’Art contemporains et festivals. En dehors de leurs projets communs, ils animent aussi des ateliers avec des publics de toutes origines. "CHANCE" est leur troisième long métrage.
Heinz Emigholz
The Last City
Fiction | hdv | couleur | 100:0 | Allemagne | 2020
Un archéologue et un concepteur d'armes, qui se sont connus dans une autre vie où l’un était cinéaste et l’autre psychanalyste, se rencontrent sur un site de fouilles dans le désert du Néguev, et entament une conversation sur l'amour et la guerre, qu'ils poursuivent dans la ville israélienne de Be'er Sheva. Puis, avec des acteurs changeants dans des rôles changeants, le film entame une ronde qui les mène à travers Athènes, Berlin, Hong Kong et São Paulo. Apparaissent: un vieil artiste qui rencontre le jeune homme qu’il était, une mère qui vit avec ses deux fils adultes - un prêtre et un policier, une Chinoise et une Japonaise, un curatrice et un cosmologiste. Leurs dialogues traitent de tabous sociaux devenus obsolètes, de conflits de générations, de culpabilité de guerre, et de cosmologies. Les architectures des cinq villes servent de troisième participant au dialogue des protagonistes, et complètent leurs parcours philosophiques et métaphysiques.
Heinz Emigholz est né en 1948 à Achim, près de Brême (Allemagne). Il a d'abord suivi une formation de dessinateur, avant d'étudier la philosophie et la littérature à Hambourg (Allemagne). Il a commencé à réaliser des films en 1968, et travaille depuis 1973 comme réalisateur, artiste, écrivain et producteur, en Allemagne et aux États-Unis. En 1974, il a commencé sa série de dessins encyclopédiques "The Basis of Make-Up". Il a de nombreuses expositions, rétrospectives, conférences et publications à son actif. En 1984, il a entamé sa série de films "Photography and beyond". Il a été professeur de cinéma expérimental à la Universität der Künste Berlin (Allemagne) de 1993 à 2013, et y a cofondé le Institute for Time-based Media et le programme Art and Media. En 2003, la Filmgalerie 451, Berlin (Allemagne), a lancé une édition de tous ses films sur DVD. Entre autres publications, citons: "Krieg der Augen, Kreuz der Sinne", "Seit Freud gesagt hat, der Künstler heile seine Neurose selbst, heilen die Künstler ihre Neurosen selbst", "Normalsatz - Siebzehn Filme", et "Das schwarze Schamquadrat" (ces quatre livres ont été publiés chez Verlag Martin Schmitz, Berlin [Allemagne]); "Die Basis des Make-Up (I) et (II)", "Der Begnadete Meier", "Kleine Enzyklopädie der Photographie" et "Die Basis des Make-Up (III)" (publiés dans "Die Republik" No. 68-71, 76-78, 89-91, 94-97 et 123-125); et "Sense of Architecture", avec plus de 600 photographies. Heinz Emigholz est membre de l'Académie des Arts de Berlin (Allemagne).
Laura Engelhardt
Auftritt und Abgang von Mascha B.
Doc. expérimental | 4k | couleur | 14:0 | Allemagne, 0 | 2020
"Entrance and Exit of Mascha B." suit une jeune femme dans un processus de transformation numérique. Dans les locaux d'une grande entreprise de visualisation architecturale, des opérations délicates donnent naissance à un rendu photo-réaliste, destiné à promouvoir un futur bureau. La pièce virtuelle est meublé et habité par Mascha B. et ses collègues numériques. Le processus de rendu final est accompagné d’un air extrait de l'opéra fantastique "Les Contes d'Hoffmann" (1881), dans lequel le héros tombe désespérément amoureux d’Olympia, une marionnette mécanique.
Laura Engelhardt est née en 1988 à Brême (Allemagne). Elle est diplômée en en architecture et en beaux-arts, après des études à Londres (Royaume-Uni), à Stuttgart (Allemagne) et à Berlin (Allemagne), et suit actuellement un programme de troisième cycle en cinéma à la Kunsthochschule für Medien, Cologne (Allemagne). Son travail porte sur les architectures construites et imaginées, ainsi que sur les relations fragiles entre le corps humain et son environnement. Ses films sont présentés dans des festivals et des expositions à l'international. Elle écrit et développe actuellement son premier long métrage.