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Results for : Catalogue 2021
Arnold Pasquier
Ivry-sur-Seine
Fiction expérimentale | hdcam | noir et blanc | 8:45 | France | 2020
Dans un appartement, des amis se retrouvent, se rencontrent et s'embrassent.
Arnold Pasquier est l’auteur d'une œuvre qui couvre les champs de la fiction, du documentaire, de l'essai, et du cinéma expérimental. Il partage son activité entre projets personnels, enseignement, et collaborations en tant que chef-opérateur et monteur. Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma, il réalise des essais en Super 8 et en vidéo, où il mêle journaux filmés et fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes comme documentariste (Mathile Monnier, Josef Nadj, Dominique Boivin, Christian Rizzo) et comme danseur (Ami Garmon, Régis Huvier, Felix Ruckert, Julie Desprairies). En 1997, il est résident au Fresnoy - Studio national des arts contemporains à Tourcoing (France). En 2004, à la faveur d’une bourse "Villa Médicis hors-les-murs" de l’AFAA – Association française d’action artistique, il réalise au Brésil le film de long métrage "Celui qui aime a raison". Cette expérience marque un intérêt pour la représentation de la ville et de l’architecture, qui se développe avec "L'Italie" (2012), puis "Borobudur" (2015).
Jens Pecho
Housebound
Film expérimental | mp4 | couleur | 4:46 | Allemagne | 2020
Le film combine une scène du film "Copycat" (1995) avec des séquences de mon travail de montage. Il s'agit d'une réflexion sur l'idée d'originalité artistique, ainsi que sur le constant désir du monde de l'art d’immédiatement tout transformer - même la crise sanitaire actuelle - en œuvres d'art. La scène choisie montre Sigourney Weaver dans le rôle d'une psychologue souffrant d'agoraphobie qui fait une dépression nerveuse dans un appartement bien aménagé, où elle vit confinée depuis plusieurs mois. Malgré le luxe de son appartement, ses seuls contacts sociaux viennent d’Internet, une invention alors très récente. Assise à son bureau, au milieu de plusieurs écrans encombrants, elle échange de courts messages avec ses partenaires de chat. Cette séquence est mise en contraste avec des inserts textuels qui remettent en question la nécessité et la valeur originale de la production artistique dans l'art contemporain. Le jeu de Weaver et le chic douteux de l'appartement des années 1990 ajoutent une touche de critique humoristique des traits de caractère égocentriques et classistes qui ne sont pas rares dans le monde de l'art. "Housebound" a été commissionné par le 66e International Short Film Festival Oberhausen (Allemagne). Il s'agit de ma contribution à la discussion du festival: "Peut-on et devrait-on faire des films maintenant?"
Jens Pecho a étudié à la Kunsthochschule für Medien, Cologne (Allemagne), ainsi qu'à la Staatliche Hochschule für Bildende Künste – Städelschule, Francfort-sur-le-Main (Allemagne). En tant qu'artiste visuel, il travaille principalement à des installations fondées sur le texte et la vidéo. Ses œuvres ont été présentées à l'international dans des musées et des festivals de cinéma, notamment à la Kunst- und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, Bonn (Allemagne); au Forum d'Art Contemporain - Casino Luxembourg (Luxembourg); au Herzliya Museum of Contemporary Art, Herzliya (Israël); à la Biennale de Bangkok (Thaïlande); au Museum Kunstpalast Düsseldorf (Allemagne); au International Short Film Festival Oberhausen (Allemagne); au Message to Man International Film Festival, Saint-Pétersbourg (Russie) et au Uppsala International Short Film Festival (Suède). Il a reçu plusieurs prix pour son travail, notamment le Spiridon-Neven-DuMont-Prize, le Fo?rderpreis fu?r junge Ku?nstler*innen des Landes Nordrhein-Westfalen et, plus récemment, le Videokunst Fo?rderpreis de la ville de Brême (Allemagne).
Mario Pfeifer
Again | Noch einmal
Documentaire | 4k | couleur | 40:0 | Allemagne | 2018
Un incident violent impliquant un réfugié dans un supermarché d’Allemagne de l'Est est reconstitué dans un studio de cinéma. Dix citoyens observent et commentent l'affaire, mettant en lumière la frontière floue entre le courage civil et se faire justice soi-même.
Les films du producteur et réalisateur Mario Pfeifer (né en 1981, à Dresde, Allemagne) explorent les structures et les conventions de représentation par le biais du film et de la vidéo, dans des lieux allant de Mumbai à New York, du Brésil au désert d'Atacama, de la Terre de Feu à l'Allemagne de l'Est en passant par le Sahara occidental. Il conçoit chaque projet à partir d'une situation culturelle spécifique, effectue des recherches sur le contexte socio-politique et intègre des références interculturelles en matière d'histoire de l'art, de cinéma, de technologie et de politique à sa pratique richement composée.
An Pham Thien
Stay Awake, be Ready
Fiction | 0 | couleur | 14:0 | Viet nam | 2019
Au coin d'une rue, une conversation mystérieuse entre trois jeunes hommes devant un kiosque. Pendant ce temps, un accident de la circulation implique une moto. La nuit dresse une esquisse, un tableau multicolore de la réalité...
Pham Thien An est réalisateur, producteur et scénariste. Il est né en novembre 1989 dans la province de Lam Dong (Vietnam). Après quatre ans d'études de premier cycle en Technologie de l'information à Hoa Sen University, Ho Chi Minh-Ville (Vietnam), il s'est intéressé au cinéma et à la réalisation de films. Ces dernières années, il a remporté plusieurs prix au Vietnam pour ses films. En 2015, il s'est installé à Houston, au Texas (USA), et a continué à travailler en tant que réalisateur freelance. Son film court "The Mute" (2018) a voyagé dans plusieurs festivals de cinéma, notamment le Winterthur International Short Film Festival, Winterhur (Suisse); le Palm Springs International ShortFest, Palm Springs (USA); le Uppsala International Short Film Festival (Suède) et le Encounters Film Festival, Bristol (Royaume-Uni). Son dernier film court, "Stay Awake, Be Ready", fait partie de la sélection officielle à la Quinzaine des Réalisateurs 2019, Cannes (France) et a été produit avec le soutien du CJ Short Film Making Project. Pham Thien An travaille actuellement sur son premier long métrage, "Inside The Yellow Cocoon Shell".
Alan Phelan
Folly & Diction
Vidéo expérimentale | mov | couleur | 15:0 | Irlande | 2020
Le titre "Folly & Diction" est un homophone ou un jeu de mot sur les noms (John) Joly et (Henry) Dixon, deux hommes qui ont travaillé ensemble sur des projets scientifiques, oubliés pour la plupart, il y a plus d'un siècle à Dublin. Ensemble, ils ont découvert, par exemple, comment la sève monte dans les arbres, et Joly a inventé une méthode de photographie couleur par synthèse additive qui utilise des bandes rouges, vertes et bleues. Plutôt qu’un documentaire détaillé ou un film-essai, la forme vidéoclip fournit ici la structure de cette réalisation d’une durée de 15 minutes, dont la narration, inspirée de la nouvelle "Premier amour" de Samuel Beckett, se présente sous la forme de paroles de chansons, extraites du poème "Fragments" de Jean Genet. Les principes de la fanfiction permettent une sorte de re-narrativisation de ces œuvres, en déplaçant les genres et les sexualités. La vidéo raconte une histoire indirecte de perte, celle d'un pan oublié de l’Histoire et d'une relation non aboutie avec le collaborateur de Joly, Henry Dixon. Néanmoins, elle transpose le processus de la photographie argentique dans la sphère contemporaine, sous la forme de bandes animées sensibles à l’acoustique, qui pulsent au rythme de la musique, et de superpositions vidéo brutes s’inspirant de multiples conventions du clip musical. L'écho de l'Histoire est omniprésent dans la pratique de Phelan. Ici, des conventions familières sont utilisées de manière magistrale pour raconter une histoire d'invention, d'échec et d'amour.
Alan Phelan (né en 1968) est artiste et habite à Dublin. Sa pratique a débuté par la photographie avant de s’étendre à de nombreux médias et supports différents, en mettant l'accent sur l'interprétation, le langage et la collaboration. Il a étudié à la Dublin City University (Irlande) [1989] et au Rochester Institute of Technology, New York (USA) [1994] dans le cadre d'une bourse Fulbright. Il a eu d'importantes expositions personnelles, notamment au Irish Museum of Modern Art, Dublin (Irlande) [2009], à la Royal Hibernian Academy, Dublin (Irlande) [2020] et à la Dublin City Gallery The Hugh Lane (Irlande) [2016]. Parmi ses expositions individuelles en galerie, citons la Golden Thread Gallery, Belfast (Royaume-Uni) [2014], The Black Mariah, Cork (Irlande) [2011] et Mother's Tankstation Dublin (Irlande) [2007]. Parmi les expositions collectives, citons Garage Rotterdam (Pays-Bas) [2020], EVA International, Limerick (Irlande) [2016], Bonn Kunstmuseum (Allemagne) [2015], Treignac Projet (France) [2014], Bozar Bruxelles (Belgique) [2013], Feinkost Berlin (Allemagne) [2007] et le Whitney Museum of American Art, New-York (USA) [2004]. Ses œuvres font partie des collections du Musée irlandais d'art moderne, du Arts Council, du Trinity College de Dublin (Irlande), de la Limerick City Gallery of Art (Irlande), de la The National Self-Portrait Collection (Irlande), du Office of Public Works (Irlande), du Dublin City Council (Irlande), et de plusieurs collections privées. Il a été artiste en résidence, notamment au NCAD – National College of Art and Design, Dublin (Irlande); au CCI – Centre Culturel Irlandais, Paris (France); au HIAP – Helsinki International Artist Programme (Finlande); à la URRA, Buenos Aires (Argentine) et le FSAS – Fire Station Artists' Studio, Dublin (Irlande). Il a, entre autres, récemment remporté le Creative Ireland MCCCS (2019), une bourse du Arts Council (2017) et le Hotron Éigse Art Prize (2016).
Renata Poljak
Porvenir
Doc. expérimental | 4k | couleur | 12:10 | Croatie | 2020
Rêvant de terres meilleures, de génération en génération, à cause de la pauvreté, de la faim ou des guerres, nous voyageons sur les mers. La géographie est notre destinée. Nos corps conservent-ils la mémoire de nos grands-pères? Les souvenirs de fugue à la recherche de terres meilleures sont-ils inscrits dans nos corps? "Porvenir" signifie "avenir" en espagnol. Porvenir est aussi la seule ville de la Terre de Feu, au bout du monde, fondée par des immigrants venus de Croatie au début du XXe siècle.
Renata Poljak (née en 1974 à Split, Croatie) est artiste visuelle et cinéaste. Elle a été diplômée de la Arts Academy of the University of Split (Croatie) en 1997, et a obtenu un Master à l'École régionale des Beaux-arts de Nantes(France), département cinéma et vidéo, en 1999. Ses réalisations ont été présentées dans le cadre de nombreuses expositions individuelles et collectives, de biennales et de festivals de cinéma, d’envergure tant nationale qu’internationale. Elle a reçu de nombreuses bourses et récompenses, dont le prix T-HT en 2012 - l'un des plus importants prix d'art contemporain en Croatie. Elle a été artiste en résidence, notamment au San Francisco Art Institute (USA); au Museumquartier, Vienne (Autriche); à Art In General, New York (USA); à la Cité Internationale des Arts, Paris (France); aux Récollets, Paris (France). Ses films ont été projetés notamment au Prospectif cinéma du Centre Pompidou, Paris (France) [2010], et au Palais de Tokyo, Paris (France) [2012].
Txuspo Poyo
Love Needs Time to Kill
Fiction expérimentale | 4k | couleur et n&b | 21:28 | Espagne | 2020
L’idée de penser ce projet en commençant par la fin est un symptôme de la crise de l'expérience historique. Alors que les séminaires du Pays basque ont commencé à fermer, leurs méthodes pédagogiques se sont vues réduites aux souvenirs de plusieurs générations. "Love Needs Time to Kill" traite du vide causé par la perte de ce qui est naturel et culturel. Dans les dernières décennies, les séminaires franciscains, et ceux d'autres ordres, ont fermé leurs portes dans tout le Pays basque. Avec la fermeture, vient la perte d'une pédagogie qui a été un pilier fondamental dans l'éducation et l'identité du Pays Basque. Une partie de cette approche pédagogique consistait en de grandes collections de spécimens de plantes et d'animaux, ramenés de missions dans les colonies en Amérique, en Afrique et en Asie. Ce projet de recherche fait le lien entre l'identité ainsi que l’approche pédagogique oubliée de la diaspora dans les missions, et la construction d'un imaginaire exotique et colonial. Sur la scène d'un petit théâtre dans l'un des séminaires fermés, nous avons recréé une nature morte baroque du XVIIe siècle. Cette nature morte devient une forme de barricade, un geste de lutte et de résistance, dans lequel les corps inertes mais expressifs des animaux affirment un sens du destin et de l'incertitude qui nous a accompagnés depuis l'époque romantique, jusqu'à aujourd'hui.
Txuspo Poyo est né à Alsasua (Espagne). Il a obtenu une Licence en beaux-arts à la UPV-EHU - Université du Pays basque, Leioa (Espagne). En 2001, il a participé à une résidence ISCP – International Studio and Curatorial Program, New York (USA), parrainée par la Fondation Marcelino Botín, et a également étudié au CADA Center de la New York University (USA). En 2006, il a reçu un financement de la Fondation Vegap – Visual Entidad de Gestión de Artistas Plásticos (Espagne) et de la Fundacio?n de las Artes de Valencia (Espagne) pour son projet "Delay Glass", et a remporté la même année le prix Gure Artea du gouvernement basque. En 2008, il a obtenu le premier prix de la 10e Unión Fenosa International Exhibition, A Coruña (Espagne). En 2015, il a reçu la grande bourse Multiverso de la Fondation BBVA (Espagne), pour son projet à propos du tunnel La Engaña. En 2018, il a reçu une des bourses du Centre d'art contemporain Huarte (Espagne) et du gouvernement de Navarre (Espagne) pour le projet "Izaro". En 2019, il a reçu une bourse de la Fondation Vegap - Visual Entidad de Gestión de Artistas Plásticos (Espagne). Il a participé au 15e Image Symposium de la région de Madrid (Espagne), et a été invité à intervenir dans des programmes de Master à la Universidad de Cuenca (Équateur) et à la UPV-EHU - Université du Pays basque, Leioa (Espagne). Il a présenté des expositions individuelles dans divers lieux, notamment à la Fondation BBVA, Madrid (Espagne); au musée Artium, Vitoria-Gasteiz (Espagne); au Centre d'Art La Panera, Lleida (Espagne); au Museo de Arte y Disen?o de Costa Rica, San José (Costa Rica); et à la galerie Montcada de la fondation La Caixa, Barcelone (Espagne). Parmi ses expositions collectives, citons "Geopolíticas de la animación", présentée au CAAC – Centre andalou des arts contemporains, Séville (Espagne), au MARCO – Museo de Arte Contemporánea, Vigo (Espagne); Les Rencontres Internationales Paris/Madrid/Berlin (France/Espagne/Allemagne); la 2e Triennale d'Angola, Luanda (Angola); le FILE - Festival Internacional de Linguagem Eletrônica, São Paulo (Brésil); "Incógnitas" au Musée Guggenheim de Bilbao (Espagne); "Cine y casi cine" au Musée Reina Sofía, Madrid (Espagne); ainsi que "Multitude" à la Artist Space Gallery, New York (USA), et à la Fondation Sandretto Re Rebaudengo, Guarene-Torino (Italie).
Lucia Prancha
CASA DO SOL
Vidéo expérimentale | hdv | couleur | 12:0 | Portugal, Brésil | 2020
"Casa do Sol" explore l'œuvre et l'héritage de l'écrivaine brésilienne Hilda Hilst (1930-2004). Souvent décrite comme le marquis de Sade du Brésil, elle aborde dans son œuvre étonnante le mysticisme, la folie, l'incarnation, l'érotisme et la libération sexuelle des femmes. Hilst fait partie des auteurs de langue portugaise les plus importants du vingtième siècle. Pourtant, son œuvre est pratiquement inconnue dans notre communauté. "Casa do Sol", traduit du portugais "Maison du soleil", est le nom de la maison de Hilst. De son vivant, sa demeure était un lieu de rassemblement important pour les écrivains, les artistes et les intellectuels. Aujourd'hui, Casa do Sol conserve ses archives et accueille un programme de résidence en petit comité, qui permet aux écrivains et aux artistes de s’imprégner de la magie rustique du lieu. La vidéo de Lucia Prancha, "Casa do Sol", a été tournée sur place, dans la maison et les jardins de Hilst, pendant l'été 2019, et utilise le texte d'une des nouvelles de Hilst. Cette vidéo expérimentale explore la sexualité et le colonialisme à travers le militantisme politique et poétique de son écriture.
Lúcia Prancha (née en 1985, au Portugal) a obtenu un MFA au CalArts – California Institute of the Arts, Los Angeles (USA), en 2015, après avoir fait des études de licence à Lisbonne (Portugal) [2009] et de Master à São Paulo (Brésil) [2012]. Elle explore les tensions entre esthétique, perception et politique, souvent en repensant des sites historiques et sociaux précis à travers la sculpture, la vidéo et l'impression. Son travail a été exposé à la LACA - Los Angeles Contemporary Archive, Los Angeles (USA); au Hordaland Kunstsenter, Bergen (Norvège); à la Serralves Foundation, Porto (Portugal); à la Galeria Leme, Sao Paulo (Brésil) et au Museu Berardo, Lisbonne (Portugal). En 2016, son film "Sebastian, The Ghost" a été projeté aux Rencontres internationales Paris/Berlin nouveau cinéma et art contemporain (France/Allemagne) et au 24e Curtas Vila do Conde – International Film Festival, Vila do Conde (Portugal). En 2017, Elle a été artiste en résidence à la Jan van Eyck Akademie, Maastricht (Pays-Bas). Au printemps 2020, elle a fait partie de la Visiting Artist Faculty de CalArts - California Institute of the Arts, Los Angeles (USA).
Sorayos Prapapan
Digital Funeral: Beta Version
Film expérimental | dcp | couleur | 5:24 | Thaïlande | 2020
Un de mes rêves est d'organiser mes propres funérailles.
Sorayos Prapapan est né en 1986, en Thaïlande. Il est réalisateur indépendant. Il a réalisé plusieurs films courts primés dans son pays et présentés dans de nombreux festivals internationaux, notamment à la Mostra de Venise (Italie), au Festival international du film de Locarno (Suisse), au Festival international du film Rotterdam (Pays-Bas), et au Festival International du Court Métrage à Clermont-Ferrand (France).
Wojciech Pus
Queer Landscapes | Segues from Endless
Fiction expérimentale | 4k | couleur | 22:13 | Pologne | 2020
"Queer Landscapes | Segues from Endless" est un portrait expérimental d’une personne en transition. À travers leurs recherches, les différents personnages et voix du film forment un essai à plusieurs. Cette trame de rêve éveillé prend la forme d’un chœur d'identités opprimées, qui deviennent révolutionnaires et libres. L'essence de ce film repose sur la communauté informelle de performeurs de différents milieux sociaux, identités de genre, nationalités et statuts migratoires (Chili, France, Mexique, Pologne, Ukraine). La combinaison de leurs histoires personnelles avec des fragments d'œuvres littéraires, de films, d’autobiographies et de rêves crée une structure en mosaïque, qui s’inscrit dans le genre de l'abstraction queer.
Wojciech Pus est artiste. Il travaille dans divers domaines artistiques: le cinéma, le théâtre, les arts visuels et l’opéra. Dans son travail, il combine l'esthétique du cinéma expérimental avec des éléments d'installation lumineuse et vidéo, leur conférant un caractère filmique. Il a développé un style original et reconnaissable, faisant largement référence au rythme, au mouvement et au temps, qu’il analyse au moyen du film. Il confronte le spectateur à des représentations abstraites ayant un potentiel narratif, construites par le montage et la musique. Ses œuvres sont à la limite de deux réalités - la réalité tangible et celle créée par la visualité du film.
Truong Que Chi
Life is here
Vidéo | hdv | noir et blanc | 7:25 | Viet nam | 2017
La présence d'un homme à travers sa silhouette. La corporalité comme forme d'existence. Une substance. Dans le cadre et en dehors. La vie est une forme de maintenance, d'endurance, de tolérance, à l'intérieur et à l'extérieur du corps. Les événements ou les incidents, comme des coups d’intensités diverses, créent des rythmes. Un homme dont on ne voit pas le visage. Et son visage est la seule chose qu'il ne peut ni refuser ni cacher. La vie est ailleurs. Et la vie est ici.
Truong Que Chi travaille à Hanoï (Vietnam) dans le domaine des arts visuels et du cinéma, en tant qu'artiste, curatrice et conférencière. Ses œuvres vivent aux frontières entre le cinéma, la littérature, l'architecture, la performance et le son – à la recherche d'un paysage, d'une mise en scène, en relation avec l'espace-temps. Depuis 2015, Truong Que Chi fait partie de l’équipe de direction curatoriale du Nhà Sàn Collective, et donne des cours à la Hanoi University of Theatre and Cinema, Hanoï (Vietnam).
Raul Rajangu, Rajangu Kalev, Kolberg Jaan
Digital Survivalism By Rajangu
Vidéo expérimentale | mp4 | couleur | 5:3 | Estonie | 2018
Vidéo extrêmement étrange et légèrement gothique filmée dans un cimetière rural en Estonie, au milieu de mon propre land art, de mes installations spatiales et de mes objets (maison de verre, cercueil transparent en verre doré, pupitre du président des États-Unis). Je me concentre sur les relations entre politique et pornographie, entre le mystérieux et le morbide, l'exhibitionnisme et le ritualisme, transformant toutes nos vaches sacrées en hamburgers. Il s'agit d'un commentaire sur l'omni-tout (omni-présence/omni-potence/omni-science) de la culture de masse numérique, acide et effrayante, dominée par le terrorisme des images, qui ne vous laisse jamais tranquille, même dans l’Au-delà. La biopolitique s'est transformée assez facilement en thanatopolitique (Foucault). L'érotisation et la pornification de la mort ont fait de nous des êtres semblables à des zombies, et de nos vies un showbiz voyeuriste et nécrologique. Notre culture considère la vie dans la perspective/nécrospective de la mort, uniquement pour assurer un contrôle parfait de ses habitants. C'est ma vision d'un Paradis numérique survivaliste post-idéologique/humaniste parfait, dirigé par personne; cela signifie que, si on pose la question: "Qui a le contrôle?", la seule réponse sera: "Personne n’a le contrôle", ce qui signifie en vérité "nous avons tous le contrôle". Le message dans lequel nous sommes endoctrinés est aussi réconfortant que vulgaire: "Restez secret et assez mort, dans votre chambre d'écho, amusez-vous, car vous ne pouvez rien changer de toute façon. Tout acte de résitance est condamné d'avance ".
Raul Rajangu, alias Luminoso, également appelé le père de l'art postmoderne estonien, est entré sur la scène artistique internationale à la fin des années 80. Il est connu aussi bien comme peintre, que comme performeur, actionniste, créateur d'installations spatiales et vidéo, esthéticien 3D ou encore activiste transmédia. Il s'intéresse à toutes sortes d'observables/apparitions/splendeurs (d’où son pseudonyme, "Luminoso"). Dans son art / ses transformances, il semble être, constamment et quelque peu paradoxalement, guidé par Oscar Wilde: "Le vrai mystère du monde, c'est le visible, pas l'invisible". Néanmoins, Raul Rajangu éveille aussi - et encore plus complètement – la fascination des spectateurs pour l'invisible. Tout au long de sa carrière, il s'est attaché à (ré)utiliser - quel beau point vert! -, tordre, subvertir, et, bien sûr, à moquer et railler tous les types de schémas et de systèmes idéologiques, esthétiques, moraux, thérapeutiques ou métaphysiques, si massifs, totaux et fossilisés qu’ils soient, toute notre paranoïa paternaliste, sexiste et misogyne de prosommateur numérique. Raul Rajangu est un artiste liminoïde, qui se tient constamment à la frontière de très nombreux mondes, faisant office de médiateur. Ses œuvres constituent un point de rencontre entre l'Orient et l'Occident, le public et le personnel, le sacré et le profane, la conscience et la non-conscience, la vie et la mort. Il vit dans une campagne isolée en Estonie.
Julie Ramage
How to order online
Doc. expérimental | hdcam | couleur | 9:8 | France | 2019
Soumis au contrôle des conversations téléphoniques, à l'interdiction des connexions internet et plus généralement, de tout échange entre personnes détenues, l'espace carcéral constitue une zone blanche ancrée au cœur du tissu urbain. Contournant ce fonctionnement, ces derniers construisent une série d’outils permettant de transporter objets et messages au sein de l’architecture carcérale : les yo-yos, pendant mécanique de l’intranet, qui leur permettent de "commander en ligne". De tels artefacts témoignent du développement de savoir-faire artisanaux s'adaptant aux évolutions architecturales et juridiques du monde pénitentiaire, des relations de pouvoir et de contre-pouvoir mises en jeu dans l'enfermement, mais surtout, d'un besoin universel d'échanges, dont Adam Smith avait fait le point central de toute théorie économique.
Julie Ramage (née en 1987, en France) est artiste visuelle et docteure en Histoire et Sémiologie du Texte et de l’Image. Elle explore les relations complexes se tissant entre les communautés humaines et les lieux qu’elles occupent. Ce travail implique la mise en place d’enquêtes sur le terrain et de protocoles de recherche collective qui fournissent le matériau de performances, de micro-éditions et d’installations vidéos, sonores ou numériques. Son travail a été présenté aux États-Unis, en Argentine, en Espagne et en France, notamment au Centre Pompidou, Paris (France); à la Cité Internationale des Arts, Paris (France); au Centquatre, Paris (France); au Musée de l’Homme, Paris (France); à la Chapelle des Beaux-Arts de Paris (France); au Cube, Issy-les-Moulineaux (France); à la Maison Européenne de la photographie, Paris (France). Avec l'artiste Marina Ledrein, elle a fondé Blackcut, structure de production et de diffusion collaborative qu'elle co-dirige aujourd'hui.
Sj. Ramir
We Are Without
Vidéo expérimentale | mov | couleur et n&b | 3:9 | Nouvelle-Zélande, Australie | 2020
Nos mains ne peuvent pas ressusciter. Dans les ombres granuleuses d'un paysage dystopique, "We Are Without" est une réponse visuelle à la vie, à la mort et à l'aveuglement...
SJ.Ramir est un cinéaste néo-zélandais vivant à Melbourne, en Australie. Ses films contiennent souvent des silhouettes solitaires se déplaçant dans des paysages éloignés et isolés. Les paysages et les structures de ses films sont un mélange de lieux réels et de maquettes 3D. Le style dominant de ses films provient de ses premières années d'expérimentation avec des filtres sur mesure pour l’objectif de sa caméra. Ceux-ci mettaient les pixels vidéo en valeur et produisaient des images floues et déformées qui, selon lui, évoquaient visuellement certains états émotionnels liés à un thème central de son œuvre, l'isolement. Ses films ont été projetés dans de nombreux festivals prestigieux dans le monde entier, dont la 67e édition de la Mostra de Venise (Italie); le Festival international du film de Rotterdam (Pays-Bas); le Melbourne International Film Festival, Melbourne (Australie); le Jih.lava International Documentary Film Festival, Jihlava (République tchèque) et le Oberhausen International Short Film Festival (Allemagne).
Elise Rasmussen
The Year Without a Summer
Film expérimental | 16mm | couleur | 20:5 | Canada, Indonésie | 2020
"The Year Without a Summer" tire son titre d'un phénomène qui s'est produit au cours de l'été 1816, pendant lequel de nombreuses régions du monde ont connu des conditions météorologiques extrêmes. Les orages spectaculaires et les ciels colorés ont inspiré l'art romantique, comme en témoignent les œuvres de J.M.W. Turner et de Casper Friedrich, tandis que les mauvaises récoltes, la crise économique et les troubles civils ont influencé Mary Shelley dans l'écriture de "Frankenstein", lors de son séjour estival au lac Léman. Un siècle et demi plus tard, on a découvert que l'éruption du volcan Tambora, sur l'île de Sumbawa, en Indonésie, était à l'origine de cette modification erratique des conditions météorologiques mondiales, provoquant une famine en Suisse et faisant craindre la fin du monde. Employant ce cadre historique comme point de départ, "The Year Without a Summer" réexamine les effets de cette anomalie environnementale, en trouvant des parallèles avec les crises climatiques actuelles, tout en entrelaçant les récits des journaux intimes de Mary Shelley et de son entourage, le folklore de Sumbawa, et mes propres réflexions, faites lors d'un voyage sur ce volcan et vers ce lac, pendant l'été le plus chaud jamais enregistré.
Elise Rasmussen est artiste et base son travail sur la recherche. Elle travaille avec les médias utilisant un dispositif optique de captation. Elle a exposé, présenté et projeté ses œuvres dans le monde entier, notamment au Brooklyn Museum, New York (USA); au Bronx Museum, New York (USA); à Pioneer Works, New York (USA); à la Night Gallery, Los Angeles (USA); à JOAN, Los Angeles (USA); au Belvedere 21, Vienne (Autriche); à la Sharjah Art Foundation, Sharjah (Émirats arabes unis); au Institute of Modern Art, Brisbane (Australie); à Dazibao, Montréal (Canada); à la Art Gallery of Alberta, Edmonton (Canada); et à la Doris McCarthy Gallery de l'Université de Toronto (Canada). Elise Rasmussen a obtenu un Master en beaux-arts de la School of the Art Institute of Chicago (USA) grâce à une bourse de mérite, et a été artiste en résidence dans plusieurs institutions, notamment au Irish Museum of Modern Art, Dublin (Irlande); à la Fondation Nirox (Afrique du Sud); à La Becque, La Tour-de-Peilz (Suisse); au LMCC – Lower Manhattan Cultural Council, New York (USA); au Shandaken Projects - Storm King, New York (USA); au SOMA, Mexico (Mexique); et au Banff Centre (Canada). Elle a également été boursière du programme "Art & Law", New York (USA), en 2016. Elise Rasmussen a fait l'objet d'articles dans des publications telles que Art in America, BOMB Magazine, Hyperallergic, Canadian Art et le New Inquiry. Elle a reçu des subventions et des prix de la Jerome Foundation, St. Paul (USA); du Conseil des Arts du Canada; du NYFA/NYSCA, New York (USA); du Contact Photography Festival, Toronto (Canada); et de l'American Austrian Foundation (USA/Autriche). Née à Edmonton (Canada), Elise Rasmussen vit actuellement à Los Angeles (USA).
Total Refusal
How to Disappear
Documentaire | dcp | couleur | 21:0 | Autriche | 2020
"How to Disappear" est un film anti-guerre au sens propre du terme, à la recherche de possibilités de paix dans l'endroit le plus improbable: un jeu de guerre en ligne. Il s’agit d’un hommage à la désobéissance et à la désertion – tant dans la guerre numérique que dans la guerre physique/réelle. Tourné dans les paysages de guerre pittoresques de "Battlefield V", ce récit sous forme d'essai a pour toile de fond les graphismes hyperréalistes du jeu. Le film s'articule autour de l'histoire des déserteurs - une partie de l'histoire de l'humanité qui a peu été racontée. Des performances et des interventions créatives explorent le champ d'action et les limites de la machine de divertissement audiovisuel.
Total Refusal est un collectif ouvert d'artistes, qui critique et s'approprie artistiquement les jeux vidéo contemporains. Cependant, comme la plupart des récits de jeux vidéo grand public sont basés sur les mêmes boucles infinies de thèmes réactionnaires, le genre ne remet pas en question les valeurs des joueurs, et réaffirme plutôt des concepts moraux hégémoniques. Reconnaissant que ce média n’atteint pas actuellement son plein potentiel culturel, nous cherchons à nous approprier les espaces de jeux numériques, et à en faire un nouvel usage. En nous déplaçant à l'intérieur des jeux, mais en laissant de côté la manière prévue de jouer, nous redirigeons ces ressources vers de nouvelles activités et de nouveaux récits, afin de créer des espaces "publics" au potentiel critique.
Oliver Ressler
Carbon and Captivity
Documentaire | 4k | couleur | 33:0 | Autriche | 2020
Pendant des décennies, les États et les politiques se sont montrés incapables de décarboner l'économie. Les compagnies pétrolières ont financé le déni du changement climatique pendant un quart de siècle, alors que leurs propres scientifiques leur fournissaient des preuves du désastre. À l'heure où la plupart des gens ressentent les effets du changement climatique dans leur propre vie, les sociétés pétrolières ont changé de stratégie et font désormais pression pour généraliser l'emploi de procédés technologiques qui leur permettraient de continuer l’extraction du pétrole. Enregistré au Technology Centre Mongstad (TCM), en Norvège, ce film présente différentes perspectives sur le captage et stockage du carbone (CSC). Le CSC est présenté comme une solution technologique pour éviter un réchauffement climatique catastrophique. Mais il s’agit d’une technologie encore relativement immature, qui accentue notre dépendance envers les combustibles fossiles. Le film fait référence à l’état de "captivité" de l'humanité qui semble pousser l'extractivisme jusqu'à son point de non-retour.
Oliver Ressler est artiste et cinéaste. Il réalise des installations, des projets en espace public et des films sur des questions telles que l'économie, la démocratie, la migration, la crise climatique, les formes de résistance et les alternatives sociales. Oliver Ressler a présenté des expositions individuelles au Berkeley Art Museum (USA); au Musée d'Art contemporain de Belgrade (Serbie); au Centro Cultural Conde Duque, Madrid (Espagne); à l'Alexandria Contemporary Arts Forum (Égypte); au Cube Project Space, Taipei (Taïwan); au Kunsthaus Graz (Autriche), ainsi que des expositions individuelles complètes au Wyspa Institute of Art, Gdansk (Pologne); au Lentos Kunstmuseum, Linz (Autriche); au Centro Andaluz de Arte Contemporaneo - CAAC, Séville (Espagne); au SALT Galata, Istanbul (Turquie); au MNAC - Musée national d'art contemporain, Bucarest (Roumanie) et au Centre culturel de Belgrade (Serbie). Il a participé à plus de 400 expositions collectives, notamment au musée Reina Sofía, Madrid (Espagne); au Musée Van Abbe, Eindhoven (Pays-Bas); au MASSMoCA – Massachusetts Museum of Contemporary Art, North Adams (USA); au Centre Pompidou, Paris (France); aux biennales de Prague (2005), Séville (2006), Moscou (2007), Taipei (2008), Lyon (2009), Gyumri (2012), Venise (2013), Athènes (2013, 2015), Québec (2014), Helsinki (2014), Jeju (2017), Kiev (2017), Göteborg (2019) et Stavanger (2019), et à la Documenta 14, Kassel (Allemagne) en 2017 (exposition organisée par l'EMST – Musée national d’Art contemporain d’Athènes). Ressler a réalisé trente-quatre films, qui ont été projetés dans des milliers d'événements de mouvements sociaux, d'institutions artistiques et de festivals de cinéma. Une rétrospective de ses films a eu lieu au Centre d'Art Contemporain Genève (Suisse) en 2013. En 2002, Ressler a remporté le premier prix de l'International Media Art Award du ZKM de Karlsruhe (Allemagne) et, en 2016, il est le tout premier lauréat du Prix Thun for Art and Ethics. Pour la Biennale de Taipei 2008 (Taïwan), Ressler a organisé une exposition sur le mouvement antimondialisation: "A World Where Many Worlds Fit". En tant que co-commissaire aux côtés de Gregory Sholette, il a présenté une exposition itinérante sur la crise financière, "It's the Political Economy, Stupid", dans neuf lieux de 2011 à 2016, dont le Musée d’art de Pori (Finlande) en 2013. Depuis 2019, Ressler dirige "Barricading the Ice Sheets", un projet de recherche sur le mouvement pour la justice climatique financé par le Fonds scientifique autrichien. En septembre 2021 ce projet donnera lieu à une exposition à Camera Austria, Graz (Autriche).
Hun Rhee
how surely gravity’s law: notes and sketches
Film expérimental | 16mm | couleur et n&b | 24:20 | Coree du Sud | 2019
"Les gens vivent ensemble, parents et enfants, mari et femme, mais ne savent pas que la communication n'est qu'une illusion, qu'en dernière analyse chacun d'entre nous est enfermé dans son propre secret?" écrivait l'auteur argentin Adolfo Bioy Casares dans sa nouvelle "Carta Sobre Emilia". Emilia n'est rien d'autre qu'un symbole de la "pathosformel". Ce que nous comprenons des images de passions qui expriment l’anxiété dans l'incertitude, la dépression, la tristesse, le deuil, l’amertume, ou encore l’allégresse et la passion, la résistance et l’indolence, pourrait être un état de "faible déclin espérant l’optimisme" et une nouvelle forme de cognition, "la cognition tragique de l'être". Un après-midi, Emilia, narratrice à la troisième personne et personnage fictif, se retrouve par hasard dans une librairie et y trouve un vieux recueil jauni de poèmes écrits par René Laurids Brigge, contenant de courtes notes à propos de la mort de Wera Ouckama-Knoop, une danseuse de 19 ans. Elle décide alors de réécrire les notes et petits croquis sur W.O. Knoop, ainsi que les documents qu'elle a rassemblés pour se souvenir de la mort de quelqu'un. La forme quadriptyque de ce film montre un certain pan du pathosformel, des forces polyvalentes dans lesquelles Emilia retrouve ses notes et ses croquis comme "un temps non-réel et un espace hétérogène", et commence à ressentir tous les souvenirs, qui sont comme un vague "futur paysage historique", comme un flash de lumière au moment d’un danger.
Rhee Hun est réalisateur et chercheur, en particulier dans lex domaine des images en mouvement. Membre du conseil d'administration de la AAMP - Asian Artist Moving Image Platform, il concentre ses activités sur les pratiques artistiques et curatoriales dans les champs du film d'artiste et de la recherche d'archives, en posant des questions à propos de "l'avenir du paysage et de l'image en mouvement", fondées sur l'espace archéologique et la narration spéculative, le langage et l'épistémologie. Ses films et vidéos ont été présentés dans le cadre d'expositions et de projections à Far From Here au SeMA Storage, Séoul (Corée du Sud) [2019]; au International Short Film Festival in Oberhausen (Allemagne); au Labs Program [2019]; Collective research au MMCA – Museum of Modern and Contemporary Art - Changdong residency program, Séoul (Corée du Sud) [2016]; à la plateforme Asia-Kula, Kula Ring du ACC – Asia Culture Center Network, Gwangju (Corée du Sud) [2016]; au Arkipel Documentary and Experimental Film Festival, Jakarta (Indonésie) [2015] et au Rough Cut Night - Stop Motion - Expanded Cinema, Arts Council Korea Arts Theatre, Séoul (Corée du Sud) [2014].
Simon Ripoll-hurier
Age of Heroes
Documentaire | hdv | couleur | 18:30 | France | 2020
À l'est de Skopje se trouve une petite place tranquille, où l'on peut parfois entendre l’écho d'une musique orchestrale. Si vous suivez le son, il vous mène à un grand studio. Le "Film & Music Ensemble" (FAME’s project) de Skopje se spécialise dans la musique de film. Une centaine de musiciens, ingénieurs du son, et autres participants viennent tous les jours enregistrer des musiques du monde entier. Les compositeurs assistent généralement aux séances par visioconférence. En une seule journée, on peut passer d'une série télévisée française à une production de Bollywood. Suivant un mécanisme sans faille, l'orchestre produit en permanence de la musique pour accompagner les images et leur donner une tonalité émotionnelle. Sur la petite place qui jouxte ce grand studio, la vie suit son cours dans une indifférence tranquille.
Simon Ripoll-Hurier (né en 1985) travaille dans le champ des arts visuels et développe une pratique à la frontière entre la musique, la radio et le cinéma, traque les situations d'écoute. De 2014 à 2017, il a développé "Diana", un projet de recherche qui inclut film, vidéo, performance et radio. Il travaille actuellement sur un film reliant la Silicon Valley d'aujourd'hui aux expériences parapsychologiques menées autrefois par la CIA. Son travail a été présenté dans divers festivals, biennales, musées, galeries, et diffusé à la radio. Il joue également avec Les Agamemnonz, un groupe de surf music instrumentale, et a cofondé *DUUU, une webradio gérée par des artistes.
Ben Rivers
Look Then Below
Film expérimental | 16mm | couleur | 22:30 | Royaume-Uni | 2019
Les films de Ben Rivers étudient ce qui semble venir d’un autre monde, à la recherche de lieux et d'histoires échappant aux conventions quotidiennes de la réalité. "Look Then Below" a été filmé dans un Somerset transformé en une île colorée et envahie par la brume, sur une mer d’huile, et avec une grotte baignée par une lueur souterraine. Là, le temps semble s'arrêter. Après "Slow Action" et "Urth", il d’agit du dernier volet d'une trilogie développée avec Mark von Schlegell, auteur américain de science-fiction.
Ben Rivers a étudié les beaux-arts à la Falmouth School of Art (Royaume-Uni): après la sculpture, il s’est tourné vers la photographie et le film en super8. Après avoir obtenu son diplôme, il a appris par lui-même la réalisation et le traitement manuel des films 16mm. Sa pratique en tant que réalisateur se situe entre le documentaire et la fiction. Souvent, il suit et filme des personnes qui, d'une manière ou d'une autre, se sont séparées de la société. Des images brutes lui fournissent un point de départ pour créer des récits obliques, imaginant des existences alternatives dans des mondes marginaux. Il a remporté de nombreux prix, dont le FIPRESCI International Critics Prize, 68e Mostra de Venise (Italie), pour son premier long métrage, "Two Years At Sea"; le Baloise Art Prize, Art Basel 42, Bâle (Suisse) [2011]; la présélection pour le Jarman Award, Londres (Royaume-Uni) [2010/2012]; et le Paul Hamlyn Foundation Award for Artists, 2010. Parmi ses expositions récentes, citons: "Slow Action", Hepworth Wakefield, Wakefield (Royaume-Uni) [2012]; "Sack Barrow", Hayward Gallery, Londres (Royaume-Uni) [2011]; "Slow Action", Mattâ's Gallery, Londres (Royaume-Uni), et Gallery TPW, Toronto (Canada) [2011]; et "A World Rattled of Habit", A Foundation, Liverpool (Royaume-Uni) [2009]. Il a notamment participé au Courtisane and Film Fest, Gand (Belgique); à la Mostra internazionale del Nuovo Cinema di Pesaro (Italie); au London Film Festival, Londres (Royaume-Uni); au Tirana International Film Festival, Tirana (Albanie); à Punto de Vista, Pampelune (Espagne); à Indielisboa, Lisbonne (Portugal); et au Milano Film Festival, Milan (Italie). En 1996, il a co-fondé la Brighton Cinematheque (Royaume-Uni), dont il a ensuite été co-programmateur jusqu'à sa fermeture, en 2006. Cette institution était réputée pour sa programmation unique de films, depuis ses débuts jusqu'aux derniers films et vidéos d'auteur.
Ben Rivers
The House Was Quiet
Film expérimental | 16mm | couleur | 4:25 | Royaume-Uni | 2020
Les éléments d'une maison: une porte, le plafond miteux, les planchers de bois, le portrait d'une petite fille. Et le crépitement de la pellicule 16mm sur laquelle elles sont imprimées, aussi "concrète" que les objets qu'elle filme, et en opposition à l'effacement des choses dans les pixels du numérique. Les vers d'un poème de Wallace Stevens accompagnent les images: "La maison était tranquille et le monde était calme/ le lecteur devint le livre/ et la nuit d'été fut comme l’être conscient du livre". Dans la succession des vers - et dans la répétition des jours enfermés dans la maison pendant le confinement - le lecteur, le livre, la maison et la nuit d'été ne font plus qu'un, bercés par le crépitement du film.
Ben Rivers a étudié les beaux-arts à la Falmouth School of Art (Royaume-Uni): d'abord la sculpture, avant de se tourner vers la photographie et le film super8. Après avoir obtenu son diplôme, il a appris en autodidacte la réalisation et le traitement manuel des films 16 mm. Sa pratique de réalisateur se situe entre le documentaire et la fiction. Souvent, il suit et filme des personnes qui, d'une manière ou d'une autre, se sont séparées de la société. Les images brutes lui fournissent un point de départ pour créer des récits obliques, imaginant des existences alternatives dans des mondes marginaux. Il est le lauréat de nombreux prix, dont le Prix de la critique internationale FIPRESCI, 68e Mostra de Venise (Italie) pour son premier long métrage, "Two Years At Sea"; le Baloise Art Prize, Art Basel 42, Bâle (Suisse) [2011]; la présélection pour le Jarman Award 2010/2012, Londres (Royaume-Uni) ; et le Paul Hamlyn Foundation Award for Artists, Londres (Royaume-Uni) [2010]. Parmi ses expositions récentes, citons: "Slow Action", Hepworth Wakefield (Royaume-Uni) [2012]; "Sack Barrow", Hayward Gallery, Londres (Royaume-Uni) [2011]; "Slow Action", Mattâ's Gallery, Londres (Royaume-Uni), et Gallery TPW, Toronto (Canada) [2011]; et "A World Rattled of Habit", A Foundation, Liverpool (Royaume-Uni) [2009]. Il a notamment participé au Courtisane Festival, Gand (Belgique); au Festival international du nouveau cinéma de Pesaro (Italie); au London Film Festival, Londres (Royaume-Uni); au Tirana International Film Festival (Albanie); à Punto de Vista, Pampelune (Espagne); à Indielisboa, Lisbonne (Portugal); et au Milano Film Festival, Milan (Italie). En 1996, il a co-fondé la Brighton Cinematheque (Royaume-Uni), dont il a ensuite été co-programmateur jusqu'à sa fermeture, en 2006. Cette institution est réputée pour sa programmation unique de films, depuis ses débuts jusqu'aux plus récents films et vidéos d'artistes.