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Pascal Grandmaison

Soleil differé

| | | 18:53 | Canada | 0

Soleil différé nous plonge dans l?univers fantômatique des îles canadiennes Sainte-Hélène et Notre-Dame, sites de l?Exposition universelle à Montréal en 1967. Les expositions universelles, témoins du progrès technologique de leur temps, sont des événements importants pour le pays qui accueille ces réalisations ambitieuses et démesurées, au même titre que le sont les Jeux olympiques, par exemple. En perspective de l?événement, ces îles avaient été considérablement agrandies, voire créées de toute pièce avec les gravats récupérés des excavations du métro de Montréal, en construction au même moment. Le site symbolisait tous les espoirs utopiques d?une époque où artificialité rimait avec progrès, avenir et suprématie humaine. L?exposition connut un énorme succès. Porté par cet élan, le maire de l?époque, Jean Drapeau, décida de préserver le site sous le nom de Terre des Hommes, en souvenir du titre de l?Expo 67. En 1981, le parc fermait définitivement faute de succès. Né en 1975, Pascal Grandmaison n?a jamais connu la grande époque de cette Terre des Hommes ; il a plutôt été le témoin de son déclin. Aujourd?hui, le lieu, qui porte encore les stigmes de son passé, fait fonction de parc récréatif. On y retrouve une Terre des Hommes délaissée, aux allures étranges, avec une nature sauvage qui est peu à peu en train de reprendre ses droits sur la nature artificielle. Soleil différé s?intéresse à ce destin déchu et porte un regard sur cet environnement désormais hybride, devenu une « ruine sublime » des temps modernes. Empreintes d?une certaine mélancholie, les images de Pascal Grandmaison ne portent aucun jugement mais documentent de façon neutre ce paysage au passé tragique, où le progrès de l?humanité et les grandes idées d?une époque ont échoué sur une artificialité qui

Le travail de Pascal Grandmaison a fait l?objet d?expositions individuelles au Casino Luxembourg - Forum d`art contemporain, à la Carleton University Art Gallery, au Musée des beaux-arts du Canada (Ottawa), au Musée d?art contemporain de Montréal, chez Jessica Bradley Art + Projects (Toronto), à la Galerie René Blouin (Montréal), à la Galerie Séquence (Chicoutimi), à la Contemporary Art Gallery (Vancouver), à la Galerie B-312 et à l?Espace Vox (Montréal), à la Galerie BF 15 et à la Galerie Georges Verney-Carron (Lyon, France). Pascal Grandmaison a aussi participé à plusieurs expositions collectives dont celles présentées aux Galeries de l?ancien Collège des Jésuites (Reims, France), au Centre culturel canadien (Paris, France), à Existentie, (Gent, Belgique), au Centre d?art contemporain (Meymac, France), au Centre for Contemporary Art (Warsaw, Pologne), au Musée des beaux-arts de Montréal, à la Jack Shainman Gallery (New York), au Musée national des beaux-arts du Québec (Québec), à la Biennale internationale d?art contemporain 2005 de Prague (Pologne), au Museum of Contemporary Canadian Art (Toronto), au Musée d?art contemporain de Montréal, à la Galerie d?art Leonard & Bina Ellen de l?Université Concordia (Montréal) et à la Edmonton Art Gallery (exposition itinérante). Depuis 2000, ses oeuvres vidéo ont été présentées dans plusieurs festivals et biennales, notamment en Italie, en Suisse, en Angleterre, en Allemagne, au Portugal, aux États-Unis et au Canada.