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Arash Nassiri

City of Tales

Film expérimental | 4k | couleur | 21:30 | France | 2017

SYNOPSIS COURT: La nuit, lors des célébrations du nouvel an perse au printemps, les habitants de Los Angeles deviennent les hôtes des souvenirs de Téhéran. Ils ne parlent plus anglais, mais un idiome persan. Les néons emplissent les rues de couleurs psychédéliques. Pendant cet intervalle, comme les anciennes techniques romaines du palais de la mémoire qui utilisaient la visualisation spatiale pour mémoriser l`information, l`espace matériel du territoire éphémère et mutant des rues de Los Angeles sert à accueillir la mémoire de Téhéran une dernière fois avant de disparaître. SYNOPSIS LONG : La nuit, les habitants de Los Angeles deviennent les hôtes des souvenirs de Téhéran. Ils ne parlent plus anglais, mais un idiome persan. Les néons emplissent les rues de couleurs psychédéliques. Ce territoire éphémère et mutant a été filmé lors des célébrations du Nouvel An persan au printemps. Pendant cet intervalle, les souvenirs de l`habitant de Téhéran sont restitués dans le paysage urbain de Los Angeles. Comme les anciennes techniques romaines du palais de la mémoire, qui utilisaient la visualisation spatiale pour mémoriser l`information, l`espace matériel des rues de Los Angeles sert à héberger la mémoire de Téhéran. La nouvelle année perse, cette parenthèse dans le temps, devient l`espace où cette ville de souvenirs se déploie une dernière fois dans les rues de Los Angeles avant de disparaître. Pour écrire ce film, Arash Nassiri a interviewé un groupe d`iraniens à travers l`Europe et l`Amérique du Nord qui vivaient à Téhéran dans les années soixante-dix. A cette époque, la ville iranienne était fortement influencée par la culture occidentale. Des architectes de Californie et de Los Angeles ont été chargés de construire l`urbanisme de Téhéran. Le sociologue avait l`habitude de décrire ce phénomène comme Téhéran-Los Angeles. Ce fantasme de la modernité occidentale s`est brusquement arrêté sur la révolution, ne se réalisant jamais pleinement et ne vivant plus que dans la mémoire des gens qui vivaient à Téhéran à cette époque. La nouvelle année perse, cette parenthèse dans le temps, devient l`espace où cette ville de souvenirs se déploie une dernière fois dans les rues de Los Angeles avant de disparaître.

Arash Nassiri est un jeune artiste franco-iranien né à Téhéran en 1986. Il vit et travaille à Paris. Après un passage aux Beaux-Arts de Paris, un échange à Berlin pour étudier la relation entre art et technologie, et une formation aux Arts-Décoratifs à Paris pour étudier la photographie et la vidéo, il termine ses études au prestigieux Fresnoy de Tourcoing. Arash Nassiri utilise des lieux comme cadres pour produire son travail, à la manière du Land Art. Ces lieux peuvent être très spécifiques, comme un bâtiment en ruine, ou une ville entière comme dans la vidéo TEHERAN-GELES, où Los Angeles est utilisée comme représentation de Téhéran. Est ainsi engagée une discussion entre deux pôles opposés : la matérialité et la virtualité du lieu. « J`aime imaginer mes projets en tant qu`ambassades. Ce sont des représentations d`espaces spéculatifs, où nos idéologies peuvent devenir visibles et malléables ». Ses films ont été présentés dans de nombreuses expositions et festivals en France et à l`étranger tels que la Triennale d`Istanbul (2010), la Biennale d`Architecture de Venise, la Biennale de Lyon dans le cadre du Palais du Tokyo, Le Parfait Flâneur (2015), Fundacio Sunnol, Barcelone (2016), le Musée de l`Himalaya de Shanghai (2016), et la Berlinale (2018). Arash Nassiri est lauréat du Prix de la presse - Les Enfants Terribles, Huy - Belgique (2014) ; le Prix du meilleur court métrage expérimental - festival Côté-Court Pantin, Paris (2014) ; et le RMIT University Award du meilleur court métrage expérimental - Melbourne Int. Film Festival, Australie (2015).