Moving_image #9

Moving_image est un cycle de séances mensuelles de projection à la Gaîté Lyrique, un espace laboratoire de découverte et de réflexion dédié aux pratiques contemporaines de l’image en mouvement. Œuvres vidéos, filmiques et multimédias sont présentées sous forme d’abécédaire.

I comme image

Gaîté Lyrique, Paris, France | mercredi 12 juin 2013

Pour la neuvième lettre de son abécédaire, MOVING_IMAGE vous propose des films et vidéos interrogeant l’image, sa construction et son statut. Avec la projection exceptionnelle de "Stopover in Dubai" de Chris Marker, ainsi que des œuvres de Harun Farocki, Lina Selander, Jason Karaïndros, Karel DeCock et Nate Harrison.

OEUVRES PROJETÉES

Jason Karaïndros : Persée et Méduse | vidéo | extrait 2' | Grèce/France | 1994

Harun Farocki : Une image | doc. exp. | 25' | Allemagne | 1983

Karel DeCock : Accepting the Image | fiction exp. | 18' | Belgique/USA | 2010

Nate Harrison : Stock Exchange| doc. exp. | 12'30'' | USA | 2006

Chris Marker : Stopover in Dubai | doc. exp. | 20' | France/E.A.U. | 2011

Lina Selander : Anteroom of the Real | doc. exp. | 14' | Suède | 2011

Jason Karaïndros lutte avec l’objectif de la caméra, cherche à déjouer la captation, et livre un combat contre le pouvoir de l’image. Harun Farocki observe la construction lente d’une image, celle d’une femme nue pour un magazine de charme, de l’affairement du studio et des assistants jusqu’à la fixation de notre regard en voyeur-spectateur-créateur. Karel DeCock confronte le récit de trois jeunes femmes aux icones et aux stéréotypes véhiculés par les médias. Nate Harrison adresse une lettre vidéo au département des acquisitions d’une agence publicitaire, dans laquelle il juxtapose les recommandations de prises de vue de l’agence avec des extraits visuels de son catalogue, et interroge la construction et la transformation d'un sens visuel dans l'économie très fluide de l'image. Dans "Stopover in Dubai", Chris Marker réalise un geste minimaliste de juxtaposition et de réappropriation, à partir d’une vidéo du ‘Dubai State Security Service’, constituée d’archives de vidéosurveillance montrant les assassins sur le point de tuer Mahmoud al-Mabhouh dans sa chambre d’hôtel. Le film de Lina Selander débute dans la ville déserte de Pripyat, située dans la zone de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Des mains parcourent lentement une pile de photographies. Alors que la chronologie des images fixes et des images en mouvement se superpose, le film interroge le processus d’élaboration des images en mouvement.