Moving_image #7
Moving_image est un cycle de séances mensuelles de projection à la Gaîté Lyrique, un espace laboratoire de découverte et de réflexion dédié aux pratiques contemporaines de l’image en mouvement. Œuvres vidéos, filmiques et multimédias sont présentées sous forme d’abécédaire.
G comme Gender
Gaîté Lyrique, Paris, France | mercredi 10 avril 2013
Pour la septième lettre de son abécédaire, MOVING_IMAGE vous propose de découvrir le regard et le questionnement d'artistes autour des notions de genre et d'identité. Avec la projection de vidéos de Marina Abramovic & Ulay, Jakob Gautel, Ane Lan, Cabello/Carceller, Erik Moskowitz & Amanda Trager, Nicolas Jenkins, Mariah Garnett, Zackary Drucker et Juliette Bineau.
ŒUVRES PROJETéES
Marina Abramovic & Ulay : Imponderabilia | Vidéo | 09' | Serbie, Italie | 1977
Jakob Gautel : Personae, 2008-10 | Vidéo | 02' | Allemand/France | 2008
Ane Lan : Vesta | Vidéo | 06'13'' | Norvège | 2006
Cabello/Carceller : After Apocalypse Now: Martin Sheen (The Soldier) | Vidéo | 09'54'' | Espagne | 2007
Erik Moskowitz, Amanda Trager : Queer Voice | Fiction exp. | 05'12'' | USA | 2010
Nicolas Jenkins : New York Story | Documentaire exp. | 07' | USA | 2007
Mariah Garnett : Garbage, The City, And Death | Vidéo | 07'31'' | USA | 2010
Zackary Drucker : Lost Lake | Fiction exp. | 08' | USA | 2010
Juliette Bineau : Pleura | Vidéo | 09'20'' | France, Brésil | 2011
En présence de Juliette Bineau et de Jakob Gautel.
Marina Abramovic et Ulay sont nus à l’entrée d’un musée et se font face. Pour entrer dans l’exposition, les visiteurs doivent passer entre eux deux, ainsi confrontés à leur nudité. Jakob Gautel réalise un autoportrait à partir de centaines de photos où il porte différents vêtements, du costume d’Adam au costard-cravate, du sarong indonésien au manteau d’hiver, des tenues les plus publiques aux tenues les plus privées. Ane Lan incarne à la fois le peintre et son modèle, interroge la représentation féminine et le regard de l´homme dans la peinture classique. Cabello/Carceller déconstruisent l'idéal masculin de l'anti-héros, ici interprété par une femme philippine, et le/la place dans les lieux originaux du film « Apocalypse Now », tourné en 1970 par Francis Ford Coppola aux Philippines et non au Vietnam, examinant ainsi les processus d’identité de cette période postcoloniale. Erik Moskowitz, Amanda Trager dressent le portrait fantasque d’un couple-artiste, répondant à une invitation à « décrire la voix queer ». Nicolas Jenkins filme Genesis P-Orridge et sa partenaire Lady Jaye au moment d'opérations de chirurgies plastiques visant à éliminer leurs différences physiques. Mariah Garnett adapte 3 scènes d’une pièce interdite de Fassbinder. Un couple, la prostituée et son maquereau, se dispute à propos d’argent. Les rôles sont tenus par l’artiste et sa demi-sœur. Zackary Drucker postule la beauté et la peur comme éléments indissociables des paysages américains. Des moments contemplatifs sont ponctués par des fragments de récits de chasse aux sorcières, de crimes et de violences psychologiques. Juliette Bineau filme une utopie androgyne, décline l’union et la séparation sous forme d’un diptyque.