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Carlos Irijalba
Wanderers
Doc. expérimental | 4k | couleur | 3:38 | Espagne, Pays-Bas | 2025
Wanderers est un film centré sur la manière dont la matière — et, par ricochet, nos corps — est mue par le magnétisme, l’impulsion ou le rythme porté par l’inertie terrestre. Un mouvement primordial, d’origine minérale, antérieur à la vie et à l’humain. Pour en rendre compte, le film adopte une perspective universelle sur la dynamique des oiseaux, la migration des corps, et la fascination humaine pour le vol, perçue comme une tentative de défier ces lois. Cette notion abstraite se déploie à travers deux phénomènes contemporains : la fauconnerie moderne pratiquée à bord d’avions commerciaux, et la passion des pilotes de répliques d’avions de ligne en radiocommandé. Ces deux pratiques dessinent la dichotomie entre l’évolution naturelle, notre matérialité physique et le désir de s’extraire de la réalité terrestre — des forces générales, de la gravité, de ce qui nous retient au sol.
Carlos Irijalba (né à Pampelune, Espagne, en 1979) Résident à la Rijksakademie van Beeldende Kunsten (Amsterdam) en 2013–2014 et diplômé de l’UDK Berlin auprès du professeur Lothar Baumgarten, Irijalba a reçu de nombreux prix artistiques, parmi lesquels le NYC Culture Pair Program avec le Department of Design and Construction (DDC) en 2023, le Mondriaan Fonds (Amsterdam, 2022), le Sifting Foundation Art Grant (San Francisco, 2015) ou encore la bourse Marcelino Botín (2007–2008), entre autres. Il a exposé à l’international, notamment à la Biennale de Shanghai 2021, au CAB Art Center (Bruxelles), à la Triennale de Guangzhou 2017, ainsi qu’au MUMA (Melbourne, Australie). À la question : « Le monde a-t-il besoin de cet objet nouveau ? », la réponse est la plupart du temps « non ». C’est pourquoi le travail d’Irijalba se déploie selon un principe de pertinence, cherchant à rester en résonance avec les contextes. Dans des projets tels que Skins (2013), Hiatus (2022) et Pannotia (2016–en cours), il travaille avec la géologie et des matériaux industriels sensibles au temps, offrant de nouvelles perspectives sur les récits dominants de l’histoire occidentale. Ses œuvres figurent dans des collections publiques telles que le Museo Nacional Reina Sofía, la Netherlands National Collection, la Sammlung Wemhöner (Allemagne), la Taviloglu Art Collection (Istanbul) ou encore la Fondation Acciona (Espagne). Elles sont également largement représentées dans des collections privées en Amérique du Nord et du Sud, en Europe et en Asie, notamment les collections Pilar Citoler, Kells Collection, David Breskin Collection, entre beaucoup d’autres.