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Minne Kersten
Where I M Calling From
Vidéo | 0 | couleur | 5:40 | Pays-Bas, France | 2025
Where I'm calling from était une exposition de nouvelles œuvres de l’artiste Minne Kersten, basée aux Pays-Bas. Travaillant avec l’architecture de la David Dale Gallery, Minne a construit un environnement détaillé et évocateur qui explore la capacité narrative des objets inanimés et leur rôle dans l’activation de la mémoire de manière transportante. Minne adopte une approche littéraire dans son travail, mêlant installation, vidéo, sculpture et dessin pour façonner le décor d’un monde fictionnel. À travers ses installations immersives, elle révèle des bâtiments attentifs aux histoires et aux traumatismes, mettant en scène des situations soumises au chaos, à la décomposition et à la déconstruction. Minne explore les traces d’événements laissées derrière elles et les expose comme les témoins d’histoires privées conservées par les murs qui nous entourent. Son travail interroge la relation entre le réel et l’imaginé, l’ordinaire et l’étrange, et pose des questions sur la mémoire et ses reconstructions. Travaillant à travers une variété de médias, elle entremêle des thèmes personnels tels que le deuil, la perte et la mémoire avec le domaine collectif de la fiction, des fables et des symboles.
Minne Kersten (1993, NL) est une artiste basée à Paris et Amsterdam, travaillant la vidéo, l’installation et la peinture. Sous ces médiums se déploie une approche littéraire dans laquelle elle combine plusieurs techniques pour construire un monde où objets et scènes portent les traces du factuel comme de la fiction. Elle spécule sur les manières dont nous pouvons nous souvenir d’événements, de souvenirs et d’histoires, en suivant ce qui se perd dans ce qui demeure. Son travail interroge la relation entre le réel et l’imaginé, l’ordinaire et l’éphémère, et pose des questions sur la mémoire et sa reconstruction. En attirant l’attention sur l’acte même de construire — autant dans notre monde partagé que dans nos imaginaires — son travail tisse un lien entre des thèmes intimes tels que le deuil, la perte et le désir, et le domaine collectif de la fiction, des fables et de la fabrication des symboles. La peinture et le dessin sont continuellement produits au cours d’un processus d’introspection et de recherche. Ils servent de prise de notes visuelle, élaborée en parallèle de ses approches spatiales. Ces dernières années, elle a développé une méthode consistant à fabriquer un environnement architectural qui se révèle être une scénographie, un décor de film, puis une sculpture. Souvent nourries par des rencontres personnelles avec des lieux, ces sculptures offrent un terrain tangible pour explorer comment un espace peut témoigner ou déformer des récits et des événements. En mettant en scène des situations qui intègrent des éléments symboliques, tels que l’apparition d’animaux ou de présences fantomatiques, elle évoque les façons dont le passé peut laisser son empreinte sur le présent. En soumettant ses scènes au chaos, à la décomposition et à la perturbation, elle suggère différentes issues à cette expérience familière d’instabilité, de perte de contrôle et de passage vers un état de transition.