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Arnold Pasquier

O amor moderno

Vidéo | hdv | couleur | 8:52 | France, Brésil | 2017

L'installation vidéo d'Arnold Pasquier fait partie d'une série qui vise à reflèter les conditions d'une expérience sentimentale en lien avec un paysage et à inventer la forme spectaculaire d'un amour contemporain. Deux paysages creusent une absence et révélent la possibilité d'une rencontre. D'une part, une sculpture monumentale couvre les ruines du village de Gibellina en Sicile, détruit par un tremblement de terre; d'autre part, une autoroute coupe irrémédiablement en deux un quartier d'immigrants italiens de la ville de Sao Paulo au Brésil. Ce cercueil blanc, ce moulage en béton débordant, offre une nouvelle scène pour exprimer - jour et nuit - un amour qui est en lui-même l'invention d'une forme d'amour.

Arnold Pasquier est né en 1968 à Paris. Dès ses études d’arts plastiques et de cinéma à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, il réalise des essais en super 8 et vidéo dans lesquels il développe un univers de journaux filmés et de fictions. À vingt ans, il se rapproche de la danse contemporaine et collabore avec des chorégraphes en tant que documentariste et danseur. Ces expériences inaugurent la réalisation d’une oeuvre où la danse tient une place importante. En 1997, il intègre le Fresnoy, Studio national des arts contemporains. Arnold Pasquier est l’auteur de nombreux films, vidéos, documentaires, fictions, mises en scène de spectacles et émissions radiophoniques : son travail se dèveloppe au croisement de ces différentes disciplines. Ses films ont été présentés et primés dans de nombreux festivals de cinéma en France et à l’étranger (Festival du film de Locarno, Festival Côté Court à Pantin, Vidéodanse, Biennale de Busan, FIDMarseille, Rencontres Internationales Paris Berlin Madrid). En 2005, il est lauré d’une bourse Villa Médicis Hors les Murs et il réalise le film Celui qui aime a raison au Brésil, sorti en salle en 2006. Son film Notre amour est présenté en sélection officielle au Festival du film de Locarno en 2009. En 2012, il présente un court métrage intitulé L’Italie et, lauréat d’une résidence de réalisation du Festival Côté Court de Pantin, il achéve la réalisation d’un long métrage de fiction expérimentale, Si c’est une île, c’est la Sicile.