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Benjamin Dufour, Régis Feugère

Few times, few places

Doc. expérimental | hdv | couleur | 10:44 | France, Luxembourg | 2013

Le paysage européen actuel tel que nous le connaissons est en grande partie le résultat de siècles d’aménagements, de décisions, visant à accompagner le développement de l’Homme sur son territoire. Nous contemplons le plus souvent un paysage manufacturé, continuellement en chantier. Ce gigantesque chantier est le fruit de choix émanant d’institutions publiques ou privées, démocratiques ou non. Diverses activités humaines, juridiques, politiques ou économiques rythment et modifient l’environnement en permanence. Few times, few places dresse un portrait des lieux dans lesquels ces activités sont concentrées. La notion de paysage évoque parfois une surface sur laquelle on pose un regard. Ici, il s’agit de remonter à la source de cette surface.

Benjamin Dufour est né en 1984 à Metz. Après une formation musicale au cours de laquelle il apprend le saxophone et la composition, il intègre l'École Supérieure de l'Image d’Angoulême (2002 à 2007), posant les bases d'une recherche plastique mettant en forme son univers musical et conceptuel, s'intéressant particulièrement aux matérialités du son : phénomènes physiques, supports d'enregistrement, partitions, etc.
 À la recherche de nouveaux terrains d'expérimentation et de publics variés, il participe à de nombreuses résidences pendant 4 ans. Il est membre du collectif La Mobylette (www.lamobylette.org) depuis sa création en 2006, collectif qui développe des pratiques de production d’œuvres et de commissariat d’exposition. Régis Feugère est né en 1976, après des études d'Histoire de l'Art et une formation technique en photographie, il intègre l'Ecole Européenne Supérieure de l'Image d'Angoulême de 2002 à 2007 où il établit les bases de son langage plastique. A rebours d’une photographie de l’effet, sa démarche, patiente, réfléchie et mesurée, est celle d’une contemplation qui, à notre époque d’accélération généralisée est aussi une forme d’engagement voire de résistance. Dans ses compositions le vernis du monde que nous croyons connaitre se fissure, laissant entrer le doute, le trouble et l’inquiétude devant le regardeur.